Une nouvelle page est ouverte ce mardi, 14 février 2023, au tribunal criminel de Dixinn. Après le passage des 11 accusés dans les massacres du 28 septembre 2009, l’heure est à la comparution des témoins. Ayant perdu son frère cadet le lundi noir, Oury Baïlo Bah a décrit un récit pathétique devant le Tribunal.
Il a tout d’abord rappelé comment il a appris la mort de son frère Alhassane. Ensuite, l’avocat de professsion a exigé une réparation, notamment la restitution du corps de son parent. Il indique qu’il a été informé de la triste nouvelle par le coup de téléphone d’un inconnu.
« Mon frère, soit courageux. J’ai vu Hassane parmi les morts. Et pour être sûr, je me suis rapproché de son corps et j’ai fouillé dans ses poches à la recherche d’une preuve. Il y avait l’argent, 7000 GNF et une clé, en guise de preuve », a-t-il relaté.
Ensuite, il regrette n’avoir jamais vu la dépouille du jeune Alhassane. C’est pourquoi il formule une demande au Président audiencier.
« Le corps de mon frère a disparu, Monsieur le Président. Ce qui fait plus mal, c’est que nous n’avons même pas une tombe sur laquelle nous recueillir. Monsieur le Président, nous voulons qu’ils nous restituent le corps de mon frère, car j’étais obligé de mentir à ma Maman qui tenait coûte que coûte à ce qu’on envoie le corps de son fils au village. J’ai dû lui dire que le corps était dans un tel état qu’on ne pouvait pas le transporter », a lancé Oury Bailo Bah dans une vive émotion.
Adama Diallo