Devant la presse ce mercredi, 15 février 2023, le Ministre de la justice et des droits de l’Homme s’est exprimé sur sa récente tournée à l’intérieur du pays. Une tournée qui a suscité beaucoup de spéculations et d’interrogations sur les dépenses effectuées. Selon des sources médiatiques, le Garde des sceaux avait obligé des magistrats à le prendre en charge avec sa délégation. Cette information est du goût âpre chez Charles Wright.

C’est pourquoi il a tenu à donner d’amples explications sur sa récente tournée à l’intérieur du pays. Pour lui, tous les frais de mission étaient déjà planifiés par son Département. A ceux qui l’accusent, le Ministre parle de diffusion d’une information non vérifiée.

« Aucun magistrat n’a été mis à contribution pour dire qu’il faut prendre le Ministre en charge. Moi j’ai écrit à mon homologue Ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation pour dire aux Gouverneurs de prendre toutes les dispositions. Au niveau du calendrier, les chefs de juridictions et le parquet sont chargés de prendre toutes les dispositions pour le déroulement de la mission. On a pris toutes les mesures matérielles, financières, ça y est là. Mais comme on veut crier, on crie. Normalement c’est le Procureur général qui doit faire la transmission officielle de ses factures là au Ministre de la justice, ce n’est pas un Procureur d’instance, rien ne me lie en amont à un Procureur d’instance. J’étais assis dans mon bureau, j’ai entendu les radios en France, dire qu’il y’a des factures, on a obligé des magistrats à payer des frais d’hôtel, des choses comme ça. J’ai appelé Sanoh, je lui ai demandé qui a obligé un magistrat à payer, je lui ai dit si je mène des enquêtes et que cela s’avère, je vais sanctionner. J’ai aussi appelé le Procureur général, il me dit sur la foi de son serment, personne nous a demandé. Pourtant on me dit qu’un Procureur est en route pour Conakry pour venir déposer la facture. Moi j’ai ouvert une enquête à l’interne pour savoir, une facture qui est libérée au nom du département de la justice, comment cette facture peut se retrouver dans la presse ? Quand un informateur veut vous donner une information, sachez que derrière l’information, il y a toujours une intention cachée, vous verrez que ce qu’il dit, il peut y avoir 2% de vérité, même les 2% là il faut vérifier avant d’en parler », a répliqué le Ministre des droits de l’Homme.

Ousmane Baldé