Décidées à en découdre avec les velléités du CNRD de s’éterniser au pouvoir, les Forces Vives de Guinée, dont l’UFDG est membre ont une nouvelle fois appelé leurs militants et sympathisants à des protestations à travers le pays. A l’instar de plusieurs autres grandes villes de la Guinée, Labé, l’un des plus grands bastillons de l’opposition a massivement répondu à l’appel à manifester, le 16 février 2023. Malheureusement, plusieurs cas de morts ont été enregistrés lors de la manifestation. En marge de cette protestation, de nombreux jeunes ont été mis aux arrêts. C’est dans ce tohu-bohu que l’un des militants les plus actifs de l’UFDG de Labé, Amadou Tidiane Diallo a été enlevé par des hommes armés.
Au lendemain de cette protestation, l’activiste et homme politique a été conduit en prison sans jugement. Après plusieurs démarches menées, il a été libéré contre le payement d’une somme de 4.000.000 de francs guinéens aux forces de l’ordre. A partir de ce jour, Amadou Tidiane Diallo fait objet de menaces d’enlèvement, menaces de mort et des persécutions sans précédent. Il a par ailleurs vu sa famille attaquée, certains membres blessés et sa boutique pillée par des hommes armés.
En dépit de sa sortie de prison, des plaintes ont continué à être adressées à la famille de Amadou Tidiane Diallo, l’intimant d’abandonner ses actions politiques.
« Effectivement, j’ai été arrêté suite à la manifestation du jeudi 16 février 2023. Ensuite, j’ai reçu des convocations. Ma maison a été attaquée, des biens endommagés, ma boutique pillée. En dehors de ces convocations, je reçois des appels des personnes inconnues, m’intimant à quitter la politique, au risque de perdre ma vie. Chaque fois qu’on m’arrête ou qu’on m’appelle, on m’accuse d’avoir participé à des réunions des partis politiques ou des forces vives. Alors qu’en réalité, les manifestations que nous organisons sont prévues par la charte de la transition. Donc on voit ces agissements des autorités militaires comme une volonté d’imposer une dictature aux Guinéens. C’est le fait de s’opposer à cela que je suis aujourd’hui dans le viseur des autorités », nous a-t-il confié au téléphone ce vendredi 24 février 2023, sans pour autant préciser sa position géographique.
La Rédaction