Après l’annonce de la suspension des avocats constitués dans le dossier des massacres du 28 septembre, Maître Paul Yomba Kourouma s’en est pris ce lundi, au Ministre de la Justice. Ce conseil de Toumba Diakité accuse le Garde des Sceaux d’entretenir une volonté de finir avec les accusés dans ce dossier.

Invité chez nos confrères de Fim FM, l’avocat a aussi justifié la suspension de leur participation au déroulement du procès. Selon lui, c’est le manque d’attention de Charles Wright qui a conduit ses confrères à cesser l’activité.

« Le mépris qu’oppose son Département  face au droit de la défense, il expose nos clients à des peines perpétuelles et criminelles, mais leur refuse l’aide juridictionnelle comme pour dire qu’ils sont destinés à la boucherie, à l’abattoir et que les droits de l’Homme sont relégués au second plan. Et surtout quand nous avons un Ministre qui est magistrat et qui nous avait fait miroiter qu’il était défenseur. Ce qu’il sait évaporer depuis qu’il est nommé Ministre, il avait dit qu’il nous doit une grande dette. Nous ne voyons aucune lisibilité, nous ne voyons absolument rien. Regardez les conditions de travail dans lequel vivent les avocats. Ils sont les premiers à venir s’installer, la documentation est-elle, qu’on en laisse à la maison et qu’il faut déposer par terre. Nous sommes là on dirait des gens qui viennent apprendre l’informatique avec des petites tablettes et des petits sièges et les avocats sont assis comme des spectateurs. C’est vraiment rudimentaire les conditions dans lesquelles travaillent ces avocats. Nous avons fait de notre mieux, nous avons essayé d’aider l’Etat guinéen, de faire accepter ce procès là pour que ça rentre dans les annales de l’histoire judiciaire et que de prouver à la communauté nationale et internationale, à la Cour pénale que ses compétences d’attributions peuvent être assumées ici par nos magistrats. Une lettre a été adressée, les termes sont clairs, elle n’est prête à aucune interprétation tellement que c’est accessible au destinataire. A cette phase, nous ne reviendrons qu’après que toutes ses revendications soient satisfaites. Parce que nous doutons maintenant de la sincérité et de la crédibilité du Département et du Comité de pilotage », a laissé entendre cet avocat.

Ousmane Baldé