Dans le cadre de la poursuite du Journaliste Abdoul Latif Diallo, le Barreau de Guinée a organisé ce jeudi 24 août 2023 à Conakry, une conférence de presse pour apporter des preuves sur l’organisation de l’examen du Certificat d’Aptitude à la Profession d’Avocat (CAPA).

Selon Maître Mohamed TRAORE, ancien bâtonnier, ily’a un certain nombre de conditions qui sont fixées pour qu’un juriste puisse accéder à la profession d’avocat et parmi ces conditions là, il y’a le CAPA.

« Dans l’organisation de cet examen, il y’a des obligations qui incombent aussi à l’Etat, il est vrai que l’organisation matérielle du CAPA lui appartient exclusivement, mais le même décret qui confère des attributions au Barreau confère à l’Etat l’obligation de financer l’organisation matérielle du CAPA. Normalement si toutes les conditions sont réunies, si chaque protagoniste exécutait sa tâche, l’examen doit avoir lieu chaque année, malheureusement depuis que ce décret là existe en 2008, aucun Gouvernement n’a apporté même 1fg au Barreau pour organiser cet examen », a-t-il souligné.

« Ce groupe là a estimé certainement pour avoir financé l’organisation du CAPA, ils avaient le droit acquis, malheureusement beaucoup des membres de ce groupe avaient échoué. La Guinée a besoin d’avoir des avocats qui couvrent l’ensemble du pays, il faut quand-même trouver les voix et moyens pour organiser cet examen », a-t-il fait savoir.

Selon Maître Mamadou Souaré DIOP, bâtonnier de l’ordre des avocats de Guinée, 296 candidats ont concouru et seulement huit (8) ont été admis.

« Le décret indique que les acteurs qui doivent intervenir dans la composition de ce jury , vous avez l’ordre des avocats, les magistrats et l’université et chacune de ses entités a régulièrement désigné son représentant au sein de ce jury. Après la publication des résultats, l’ordre des avocats chargé de l’organisation matériel n’est pas responsable d’une quelconque revendication qu’un candidat pourrait porter contre les résultats publiés par le jury. A partir de là, il n’appartenait pas à l’ordre des avocats de répondre à quoi que ce soit, sur les 296 candidats qui ont competi à cet examen, 70 ont estimé pouvoir contester les résultats et cependant, au lieu d’engager la voix qui s’y en la matière, ils ont choisi la voix de l’intoxication », a déploré le bâtonnier.

Ousmane Baldé