C’est la reprise au tribunal de première instance de Dixinn après deux mois de vacances judiciaires. Le procès sur les événements du 28 septembre 2009 reprend avec la comparution d’un activiste de la société civile et défenseur des droits de l’Homme. Comparution qui n’est pas en faveur de l’ancien ministre en charge de la lutte contre des crimes organisés et de la la drogue.
Mamadou Kaly Diallo comme c’est de lui il s’agit, était en train avec ses compagnons dont l’avocat Me Thierno Souleymane Baldé à observer une grève de la faim à la maison des jeunes de Dixinn.
L’activiste explique avoir été surpris de voir colonel Moussa Tiegboro Camara débarquer avec ses hommes aux environs de minuit pour les arrêter.
« Nous y avions passé la journée et le soir, nous avons demandé aux deux filles qui étaient parmi nous de rentrer chez elles. Nous étions couché et moi je dormais quand aux environs de 00h de façon très brutale avec une violence inimaginable, j’ai vu le colonel Tiegboro avec ses hommes, venir avec des injures suivies de coups de matraques », explique Mamadou Kaly Diallo à la barre.
« Pendant ces cinq jours, on avait décidé de boire que de l’eau, il est venu d’abord nous qualifier de tout ce que vous savez comme violences verbales, dire qu’on est financés par des narcos trafiquants… ».
Il affirme que le colonel Tiegboro avec ses hommes avaient pris soin de prendre le chef de quartier, « de faire sortir un nombre important d’habitants, ils étaient arrêtés dehors ».
« Ils nous a fait sortir avec des matraques, ils nous a d’abord fait subir une humiliation qui ne dit pas son nom et dans la foulée, ils étaient plus de 200 ici, comment vous pouvez héberger ces terroristes, ces narcos trafiquants », souligne-t-il.
Son interrogatoire se poursuit devant la barre du tribunal de première instance de Dixinn delocalisé dans l’enceinte de la Cour d’appel de Conakry.
Abdoul Labé Diallo