Le procès du 28 septembre se poursuit au tribunal de première instance de Dixinn delocalisé à la Cour d’appel de Conakry. Ce mardi 23 octobre 2023, deux femmes victimes de viol ont été entendues dans une audience tenue à huis-clos. 

Il faut noter qu’avant l’audience à huis-clos, trois (3) autres victimes qui sont Alpha Mamadou Diallo, Thierno Hassane Sow et Mamadou Bobo avaient été entendus en public.

Au terme des débats, l’avocat de Toumba Diakité a tenu à féliciter le Président du tribunal et son entourage pour dit-il, « sa sagesse parce que s’il avait déclenché les hostilités aujourd’hui, ce serait nuire à la dignité de la femme, ce serait encore enfoncer Dadis et son système dans l’abîme qui l’attend d’ailleurs et auquel il n’échappera pas ». 

Faisant référence à Dadis Camara, Maître Paul Yomba Kourouma a souligné « qu’on a demandé la repentance, la demande du pardon, ça n’a pas pu être obtenu, il a voulu les résultats sur le terrain, il a voulu que la preuve de la culpabilité de ses hommes soit rétablie. Se disant être innocent en toute phase alors que dans la conception, la préparation, l’exécution il a été la cheville ouvrière ».
Maître Hamidou Barry de la partie civile de son côté a salué « les diligences faites par le tribunal, la sérénité et aussi le dernier temps, le comportement des avocats ».

« Nous avons compris c’est dans la phase d’audition des parties civiles on ne doit pas poser beaucoup de questions aux parties civiles, elles ne sont pas des juristes. Même les accusés beaucoup ne sont pas des juristes, quand on dit audition de partie civile, c’est de l’entendre mais pas vraiment venir les coincer voire les lyncher, il suffit de poser une ou deux questions, c’est ce qui nous permet d’avance parce que jusqu’à présent on a pas atteint 150 victimes alors qu’il y a des centaines », a-t-il indiqué.

Abdoul Labé Baldé pour maguineeinfos.org