Depuis ce lundi 30 novembre, les avocats de Guinée observent un mouvement de débrayage sur toute l’étendue du territoire national suite à l’agression d’un des leurs par le Procureur par intérim du tribunal de première instance de Coyah. Un mouvement de protestation auquel l’ordre des avocats de Guinée accorde une importance centrale.

Dans les couloirs du tribunal de première instance de Kindia ce lundi, aucun homme en robe noire n’y était visible. Même constat dans la salle d’audience où les audiences correctionnelles par contre, ont bel et bien eu lieu. Au total, 21 dossiers civiles étaient inscrits au rôle. Parmi lesquels, les cas d’occupation inégale et stellionat, de violence aggravée, d’abus de confiance, de Violences basées sur le genre. Une situation qualifiée relativement de normale par Sékou II SYLLA. Car, selon le juriste, l’impératif d’avoir un avocat pour un prévenu, se pose en matière criminelle. Ce qui n’est pas le cas dans les dossiers correctionnels. « Même si dans une audience correctionnelle, le prévenu a le droit de dire qu’il ne parle pas sans avocat », précise Sékou II SYLLA.

Pour l’avocate Mama Aïssata SYLLA, le mouvement de débrayage Déclenché ce lundi 30 octobre pour une durée de deux semaines, vise à restaurer leur dignité et l’Etat de droit. « Nous sommes appelés à donner l’exemple à la population. Même étant un procureur, on n’a pas la liberté de tout faire » a lancée en substance l’avocate.

Aboubacar Wayé TOURÉ depuis Kindia pour maguineeinfos.org