Après la perturbation du procès des massacres du 28 septembre, les audiences reprennent ce lundi, 12 novembre 2023, au tribunal de première instance de Dixinn. Cependant, les inquiétudes fusent de plusieurs côtés. Si les avocats des victimes craignent pour leur sécurité, les défenseurs des droits de l’Homme en font autant.

Invité ce lundi chez nos confrères de Fim Fm, le Secrétaire Général de la Fédération Internationale des Droits de l’Homme affiche son inquiétude, même s’il se réjouit de la reprise du jugement. Pour lui, l’évasion à la maison centrale fait perdre confiance face à la sécurité des acteurs du procès.

« Il faut dire que nous sommes heureux après que les audiences aient repris, mais en même temps nous sommes inquiets. Nous sommes heureux par ce qu’évidemment ce procès est important. Mais ce qui est plus important pour nous, on agit jusqu’à sauter. Cependant, nous sommes inquiets par ce que ce qui s’est passé à la maison centrale de Conakry prouve que c’est aussi possible que les avocats des partis civiles et du parquet ne soient pas en sécurité et que va t-il en venir si les partis civiles ou les avocats ne sont pas en sécurité ? Donc nous sommes inquiets », affiche Maître Drissa Traore

Plus loin, il invite le Garde des Sceaux à veiller à la sécurité de tous les acteurs impliqués dans ce procès.

« Nous pensons que la sécurité devrait être renforcée de façon physique et également pratique. Nous espérons qu’il y aura de défense dans l’opperationalité des choses, nous espérons surtout aussi que le Garde des Sceaux soit le coordonnateur pour assurer la sécurité de tous ceux qui participent à ce procès », sollicite ce responsable du FIDH.

Adama Diallo