Limiter l’accès aux réseaux sociaux, brouiller les fréquences des radios. Tant d’actions qui relèvent du périmètre de l’autorité de régulation des postes et télécommunications ARPT se voient contraires aux bonnes pratiques en la matière.

En réalité nous vivons la conséquence de la conception de l’autorité de régulation.
Cette structure, qui en réalité a vu le jour pour accompagner le secteur dans la libéralisation (ouverture à la concurrence) et qui se veut et se doit être garante de l’ordre public économique, est en train de s’avérer être une épine dans son rôle régalien (protéger contre les défaillances de marché).

Comment peut-elle protéger contre les défaillances de marché si elle-même en crée ?
Elle contribue manifestement à causer les dommages à l’économie, contraire à son objectif de création.

IL est donc important de s’intéresser à la conception. La création de l’ARPT est inspirée sans doute du modèle Français (Autorité de régulation de la communication électronique « ARCEP ».
Cette structure tant par son importance que par son impact au niveau de la société doit être pilotée par un collège de personne choisies pour leur expertise économique, juridique et technique et leur moralité au niveau de la société.

En France son équivalent « ARCEP » est piloté par un collège de 7 personnes (2 choisis par l’assemblée nationale, 2 choisis par le sénat, 3 dont le président choisis par le président de la république. Ce mode de fonctionnement lui garantit des décisions responsables allant dans le cadre de préserver contre les défaillances de marché et de corriger les dommages à l’économie. Les avis sont pris par ce collège qui s’appuie sur les services compétents en interne en toute indépendance. Elle est même capable de s’opposer aux décisions du pouvoir centrale si elle estime cela capitale pour le marché.

Chez nous en Guinée nous avons une structure caporalisée qui n’arrive plus à faire le discernement.

Accès aux réseaux sociaux limité, l’internet bridé le dit on « n’est pas un droit ».
Il est important de rappeler que l’internet au 21 -ème siècle figure parmi les infrastructures de base au même titre que l’accès à l’eau, à l’électricité, à la santé et au logement.
Les réseaux sociaux au-delà de l’aspect divertissement sont un lieu d’expression démocratique où chaque individu peut devenir émetteur d’information sans moyens inabordables.

En outre l’accès à l’information est un droit pour le citoyen. Il est capital pour tout Etat responsable de créer un cadre pour l’expression des opinions de chacun.

Garantissons la liberté et le cadre d’expression pour la vitalité de notre société.

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Par Mamadi Kondetto Keïta