Le Président du parti Rassemblement pour la Renaissance et le Développement fait une révélation fracassante sur des patrons de médias qui se montrent fragiles face aux restrictions imposées par les autorités de la transition guinéenne. Alors que les lignes de plusieurs radios sont brouillées et que de nombreuses télévisions sont retirées des bouquets canal+ et Startimes, le constat révèle une certaine inaction des responsables de médias face à la banalisation de la liberté de la presse.

Selon Abdoulaye Kourouma du parti RRD, cette position des patrons de médias s’explique par leur endettement vis-à-vis de l’Etat. A l’en croire, l’ensemble des médias guinéens doivent plus de 6 milliards de francs guinéens à l’Etat.

<<Ce qu’il faut retenir, c’est que beaucoup de médias ne sont en règle. Je me suis renseigné auprès des patrons de médias, pour leur demander qu’est-ce qui fait leur fragilité actuellement? J’ai compris que la plupart des médias ne sont pas à jour. La presse de façon générale doit plus de 6 milliards de francs guinéens à l’État. C’est ce qui fragilise les médias aujourd’hui. Ils attaquent un pouvoir, ils ne sont pas dans la légalité. Vous savez que vous n’êtes pas à jour, vous êtes en train de les critiquer, ils vont se servir de ça pour vous anéantir>>, a-t-il révélé.

Tout de même, le président du parti RRD se dit contre le muselement de la presse.

<< Je ne veux pas qu’on fasse taire la presse. Nous voulons une presse libre et indépendante. Nous sommes pour l’indépendance de la presse>>, a laissé entendre Abdoulaye Kourouma.

Yam’s Cheick Camara