Dans son adresse à la Nation, à l’occasion du Nouvel An, le Président de la République a annoncé la mise en place des délégations spéciales dans tout le pays, dès le premier trimestre 2024. Cette volonté vient s’ajouter à celle annonçant la nomination des chefs de quartiers et districts par les Gouverneurs. Cela irite une partie de la classe politique. C’est le cas de Édouard Zotomou Kpogomou.
Pour le Président de l’Union Démocratique pour le Renouveau et le Progrès (UDRP), cette stratégie du CNRD ne vise qu’à militariser l’Administration Publique. Conséquences, les responsables des délégations spéciales seront aux ordres du Pouvoir central.
« Je crois que personne n’est étranger au fait que les délégations spéciales seront composées par l’Administration, donc par l’exécutif. Si on dit que c’est l’Administration qui nomme les conseillers communaux, qui va nommer les délégations spéciales et même au niveau des districts, ça veut dire que c’est un pouvoir militarisé. Or, dans la militarisation, on respecte ce que la hiérarchie dicte. C’est une chose de dire que l’autorité militaire ne sera pas candidate à un poste électif, mais elle peut agir en supportant un candidat qui exercera le pouvoir par procuration. Puisque c’est un processus démocratique qu’on veut implémenter, il faut faire en sorte que tout le monde soit élu. Aux Etats-Unis d’Amérique, même les gouverneurs d’Etat sont élus. Nous savons tous qu’une délégation spéciale, vu qu’elle sera nommée par les autorités, aura une obligation de redevabilité vis-à-vis de ces autorités. Par conséquent, tous ceux qui seront pointés du doigt, seront ceux-là qui seront choisis. Les délégations spéciales, si on les nomme, elles seront obligées d’exécuter les ordres qu’on leur donnera », a-t-il alerté ce mercredi, 03 décembre 2023 chez nos confrères des Grandes Guelles.
Adama Diallo