La décision du ministre du travail et de la fonction publique, exigeant le virement à la banque à tous les fonctionnaires à partir de ce mois de janvier 2024, n’est pas du goût de certains syndicalistes, notamment ceux du secteur de l’éducation. C’est le cas de Salifou Camara, secrétaire général de la fédération syndicale professionnelle de l’éducation qui demande au ministre Julien Yombouno de revoir sa copie.

Au delà de l’exigence par rapport à la création d’un compte dans une banque de son choix, le ministre de la fonction publique dit clairement aux fonctionnaires guinéens que personne ne sera payé par billetage à partir de ce mois de janvier, 2024. Or pour le secrétaire général de la FSPE, le virement n’est pas une obligation pour un travailleur. Et donc dit-il, cette question ne s’impose pas. Même si cette décision peut-être en la faveur des fonctionnaires concernés, mais il fallait les informer à temps persiste le syndicaliste.

<<Nous comprenons que c’est un régime militaire, mais il y a des décisions qui n’ont rien à voir avec rapidité. Lorsque les décisions sont là, il faut d’abord prendre le temps, les analyser avant de les appliquer. Je pense que le travailleur qui travaille, qui est au poste et qui respecte ces heures de travail, pour qu’il soit viré à la banque, il faut qu’il soit consentant, parce que le virement a ses conséquences aussi. Donc ça demande une pédagogie avant l’application de la décision. C’est au travailleur de décider d’aller au virement t ou de rester au billetage. Mais le ministre demande à tout le monde de se virer, on doit se demander pourquoi et on ne sait pas la réponse. Peut-être que c’est une décision qui est à l’avantage du travailleur, mais il faut qu’on lui explique. Dans ce cas de figure, il y a pas eu de communication. Pourtant, le virement ne s’impose pas. Le salaire d’un travailleur l’appartient, il fait ce qu’il veut avec, l’employeur paie et le reste n’est pas son problème. Il revient au travailleur de prendre une décision . Donc avant de prendre une telle décision, il faut que le travailleur soit informé à temps, qu’il soit sensibiliser et préparer moralement. Si tel n’est pas le cas, ça sera très difficile>>, a fait savoir Salifou Camara.

Yam’s Cheick Camara