Il y a un risque de protestation de la communauté de Kiniéro, une sous-préfecture relevant de la Préfecture de Kouroussa, à 55km. Une société d’exploitation de l’or basée dans la zone procéde à un licenciement « abusif » de 29 ses employés, pris au sein de la communauté locale, selon nos sources. L’une des victimes, joint par Maguineeinfos.org, soutient que les responsables SYCAMORE, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, ont mal agi vis-à-vis de ses travailleurs.

Au micro de notre rédaction, il précise qu’ils ont été recrutés à la base d’un contrat à durée déterminée, qui devrait aboutir à un contrat à durée indéterminée. Ce qui n’a pas été respecté par les employeurs. Pire, un licenciement sans préavis ni dédommagement s’en est suivi. C’est cette attitude de la société mise en cause qui a irrité les employés, soutenus par la communauté locale. Selon notre interlocuteur, une série de manifestations n’est pas exclue, si les réclamations ne sont pas prises en compte.

« Nous sommes ici avec une société minière « SYCAMORE », qui nous a recruté. Certains ont fait un an, d’autres ont fait deux ans de journaliers. Ils nous ont donné des contrats, mais on pensait qu’on aura un contrat à durée indéterminée après le premier contrat. Ils nous ont fait savoir que c’est une société qui est dans une phase de lancement, d’accepter le contrat à durée déterminée (CDD) et qu’après cela, ils vont nous donner des contrats à durée indéterminée (CDI). C’est ainsi que nous avons accepté ce contrat. C’est ce contrat qui devait prendre fin le 15 avril 2024.
Malheureusement, ils nous ont dit qu’on ne peut même pas renouveler nos contrats. Nous sommes 29 personnes, toutes issues de la Communauté. Actuellement, ils nous ont présenté des documents de licenciement. C’est ce qui nous a motivé à réclamer nos droits. Ils refusent de renouveler nos contrats, c’est comme ça ils nous ont mis à la porte. Notre ancienneté est cassée, nous n’avons plus de valeur. La communauté n’est pas du tout contente, parce que nous sommes tous issus de la communauté ».

MÉDIATION

« Nous sommes allés vers la jeunesse, les sages, les vieux, pour nous aider à convaincre la société afin qu’elle nous rétablisse. Mais nous n’avons toujours pas de suite favorable. C’est décevant pour la communauté, la société n’a plus de considération pour la communauté. Elle ne pense plus à l’avenir des enfants de cette communauté. C’est pourquoi nous nous sommes levés pour réclamer nos droits. Les 29 personnes sont aujourd’hui licenciées. Mais c’est toute la communauté qui s’est levée pour accompagner les travailleurs licenciés.

A travers la personne responsable des ressources humaines, on a reçu la lettre de fin de contrats, signée par Maekel (Chef de projet de la Société).

Maintenant, puisqu’ils ne nous écoutent pas, on va envisager de faire des protestations pour nous faire entendre. C’est le dernier moyen qu’on a », nous a confié un des travailleurs licenciés.

Dans le souci de recouper l’information, nous rédaction a joint au téléphone M. Maek, Chef du projet. Malheureusement, ce responsable de la société nous a renvoyé vers d’autres personnes inconnues, avant de raccrocher l’appel.

(Image d’illustration)