Le 5 juin de chaque annéee est consacré à la journée mondiale de l’environnement. Une journée d’actions en faveur de l’environnement qui vise à sensibiliser. Ce mercredi 5 juin 2024, cette journée est célébrée à travers le monde avec pour thème « la restauration des terres, la désertification et la résilience à la sécheresse ».

Une occasion pour les personnes qui œuvrent pour la protection de l’environnement et les experts climat d’alerter sur l’accélération du changement climatique. Interrogé par notre rédaction, Mamadou Saliou Diallo, fondateur de Guinée écologie contextualise cette journée.

« En 1992, il s’est tenu à Rio de Janeiro, un sommet très important organisé par le système des Nations Unies. C’était le sommet sur l’environnement et le développement durable. À l’époque, le monde entier était très préoccupé par rapport à différents facteurs, notamment la dégradation de la biodiversité, des terres, des forêts, le changement climatique. Tout cela fait l’objet de discussions, de négociations pour aboutir à trois conventions. Une convention sur la diversité biologique, une convention sur les changements climatiques qui ont été adoptées à Rio de Janeiro en 1992, et une convention sur la lutte contre la désertification et la sécheresse qui a été adoptée en 1994. Et tous les États du système des Nations Unies ont été invités à intégrer dans leur politique de planification de développement des considérations relatives à la préservation de la biodiversité, à la lutte contre le changement climatique, à la lutte contre la dégradation des terres et des forêts. C’est cela aussi qui fait qu’il y a une journée mondiale de l’environnement. Une journée de réflexion pour que tout citoyen où qu’il se trouve puisse être porté à contribuer à la protection de l’environnement parce que celui-ci est sérieusement menacé, vous vous en rendez compte aujourd’hui avec le réchauffement climatique global et avec tous les risques que vous pouvez imaginer », explique l’environnementaliste.

Chaque année en Guinée on mène des campagnes de reboisement. Une initiative des autorités saluée par Mamadou Saliou Diallo, qui par ailleurs fait des propositions.

« Ça dépend du niveau de planification et des capacités que le pays mobilise pour pouvoir faire face aux défis. Il faut d’abord être sûr que vous avez une très bonne cartographie des zones qui sont dégradées pour pouvoir planifier au niveau national. Chaque année sur initiative du ministère de l’environnement et du développement durable on fait le reboisement, une initiative à saluer d’ailleurs, mais c’est insuffisant. Il faut parvenir à faire de la forestation une question de priorité nationale au point qu’on puisse impliquer les citoyens à tous les niveaux », exhorte ce défenseur de l’environnement.

Ibrahima Mariame Kamara