L’ex chef d’État major des armées est décédé le 22 juin dernier. L’annonce a été faite ce 25 juin par le parquet près le tribunal militaire de Conakry. Une mort qui intervient après sa condamnation par la même juridiction à 5 ans d’emprisonnement pour désertion à l’étranger et détention illégale d’armes.

Si le communiqué annonçant son décès parle d’une mort naturelle, les avocats de Sadiba Koulibaly rejettent carrément l’hypothèse.

« Nous avons reçu la copie du communiqué, selon le communiqué, il est mort d’une mort naturelle. Nous on peut croire tout sauf une mort naturelle. On ne peut croire à cette affirmation parce qu’ à l’audience, notre client ne souffrait de rien. Il était bien portant pendant toute la période de l’enquête préliminaire jusqu’à l’audience, il n’a jamais dit qu’il souffrait d’aucune maladie. Il nous disait qu’il est bien portant, il est serein. On a été surpris pour dire qu’il est mort d’une mort naturelle », dénonce Me Lancinet Diabaté.

Depuis sa condamnation, l’ex chef d’État major des armées n’est entré en contact avec ses avocats. Un autre fait que déplore la défense.

« Le mardi après la fête, nous avons été là-bas pour entrer en contact avec notre client, ils n’ont jamais accepté que nous soyons en contact avec notre client. Pourquoi ils ne l’ont pas laissé s’entretenir avec ses clients ? Y avait quoi derrière ? C’est un principe universel du droit. Quand quelqu’un est condamné, il est en contact avec son avocat et on doit envoyer le condamné dans un lieu carcéral qui est reconnu par la loi. Mais ce n’était pas le cas de notre client. Il n’était pas à la maison centrale », informe l’avocat.

Au lendemain du coup d’État du 5 septembre, Sadiba Koulibaly a été nommé chef d’État major des armées avant d’être limogé plus tard. Il sera ensuite nommé ministre de l’habitat, puis limogé pour être nommé ambassadeur hors du pays.