Le procès des massacres du 28 septembre est à sa dernière phase. Ce après environ 2 ans de débats. Après les plaidoiries, réquisitions et les derniers moments accordés à chacun des accusés, ils devront attendre le 31 juillet prochain pour le verdict final du juge Ibrahima Sory 2 Tounkara.

Dans ses derniers mots avant le verdict, l’ancien chef de la junte laisse un message émouvant.

« L’être humain, c’est la dignité, si j’ai accepté après plusieurs tentatives, de rentrer au pays, c’est pour la tenue du procès du 28 septembre. Quand j’ai pris la décision de rentrer, je me suis dit que si le professeur Alpha Condé veut me mettre en prison, qu’il le fasse, l’avion fut détourné en direction d’Accra. Lorsque le président Mamadi Doumbouya a accepté l’ouverture de ce procès, je n’ai pas attendu, j’ai pris mon billet pour venir. Je ne l’ai pas fait pour faire plaisir à ceux qui pensent que j’avais une pression », a-t-il précisé, avant d’apporter des explications.

« Depuis 13 ans, je suis au Burkina. J’étais dans mes droits d’avoir la nationalité. Je pouvais refuser, mais je suis un officier assermenté, et l’officier, c’est un homme de caractère au sens le plus élevé de l’honneur et de la dignité. Un officier qui a été président, pas par sa force, son intelligence, mais par le fait du destin, car à un moment de son histoire, tout le peuple l’a réclamé. Qu’il y ait des événements de ce genre et que cet homme veille se soustraire à la justice, vaut mieux mourir. J’ai toujours imploré Dieu. Je lui ai dit : si à un moment donné de l’histoire, j’ai frôlé la mort à quelques microns, aide-moi. Ne me rappelle pas tant que ce procès ne se tient pas », place Moussa Dadis Camara.

Ibrahima Mariame Kamara