Le mercredi 20 novembre 2024, une violente altercation a opposé deux groupes d’élèves du lycée Almamy Samory Touré de Kankan. Ce conflit tragique a coûté la vie à Sékoun Camara, poignardé en pleine confrontation. Face à cette tragédie, les autorités militaires ont immédiatement ouvert une enquête qui a abouti à l’arrestation de trois jeunes suspectés d’être impliqués dans ce meurtre.
Ce mercredi 27 novembre 2024, les trois présumés auteurs et complices de ce crime ont été officiellement présentés à la presse locale par les autorités militaires. La cérémonie s’est déroulée en présence du procureur de la République près du tribunal de première instance de Kankan et de plusieurs autres responsables régionaux.
Le capitaine Mamadou Abdoulaye Diallo, officier de police judiciaire, a livré les détails de cette affaire dans un communiqué.
« Le mercredi 20 novembre, nous avons été informés d’une bagarre au lycée Almamy Samory Touré, où plusieurs blessés avaient été signalés. À notre arrivée sur les lieux, nous avons trouvé des élèves en pleine confrontation, lançant des projectiles. Les meneurs ont été rapidement identifiés et interpellés. Malheureusement, le jeune Sékoun Camara, blessé au côté droit par un coup de couteau, a succombé à ses blessures. Moussa Keita, élève de 10e année, est fortement soupçonné d’être l’auteur du coup fatal. L’enquête a également révélé l’implication possible d’Aly Keita, qui pourrait être poursuivi pour complicité. Après cette présentation à la presse, ces individus seront remis au procureur pour répondre de leurs actes devant la justice».
Le procureur de la République, Marwane Baldé, a salué les efforts des enquêteurs tout en affirmant la détermination du parquet à rendre justice.
« Je tiens à remercier les officiers de police judiciaire pour leur travail remarquable. Une fois les dossiers transmis, nous engagerons des poursuites rigoureuses. La justice sera rendue, et nous réclamerons les sanctions les plus sévères pour prévenir toute forme de violence en milieu scolaire».
Cette affaire, qui secoue la ville de Kankan, met en lumière l’urgence d’instaurer des mesures pour lutter contre la montée des violences au sein des établissements scolaires.
Kankan, El hadj Mohamed Sangaré