Lancée il y a quelques semaines à N’Zérékoré par le ministre secrétaire général à la présidence, le Général Amara Camara, la finale du tournoi de la Refondation, doté du Général Mamadi Doumbouya, s’est jouée aujourd’hui au stade du 3 Avril à N’Zérékoré.
En présence du ministre de la Jeunesse et des Sports, Keamou Bogola Haba, de celui de l’Agriculture, Félix Lamah, ainsi que de plusieurs autres membres du gouvernement de la transition, cette finale a viré au drame, causant plusieurs pertes en vies humaines et de nombreux blessés.
Selon plusieurs sources contactées, le déclencheur de cette tragédie serait une décision arbitrale survenue à la 83e minute. L’arbitre aurait initialement donné un carton rouge à un joueur de l’équipe de Labé. Mécontents, ses coéquipiers auraient refusé de reprendre le jeu, obligeant l’arbitre à revenir sur sa décision.
Cependant, la situation a dégénéré lorsque l’arbitre a sifflé un penalty en faveur de l’équipe de N’Zérékoré. Cet acte aurait provoqué la colère des joueurs et supporters de Labé, qui se serait traduite par des jets de pierres, selon une source sur place.Un témoin ayant requis l’anonymat a raconté les événements.
« Tout se passait bien jusqu’à la 83e minute, quand l’arbitre a sifflé un penalty pour N’Zérékoré. Cela n’a pas plu aux joueurs et supporters de Labé, et des jets de pierres ont commencé. Les forces de défense et de sécurité présentes ont alors lancé des gaz lacrymogènes dans un stade bondé, ce qui a créé une panique générale. Les gens fuyaient dans tous les sens, et dans la bousculade, des motos et voitures ont percuté des personnes».
Depuis cet événement, la ville de N’Zérékoré est plongée dans la consternation. Le nombre exact de morts reste indéterminé, bien que des sources évoquent un bilan élevé.
« Toute personne qui vous donne un chiffre précis ment, » confie un témoin. « D’abord, ce sont des ambulances qui transportaient les corps, mais il a fallu recourir aux pick-up pour évacuer les victimes».
Des jeunes, indignés par cette tragédie, ont brûlé des pneus sur les principales artères menant au stade pour exprimer leur colère.
<< La nuit là des jeunes étaient dans les rues en train de brûler des pneus pour exprimer leur indignation face à ce drame>>.
Alors que les corps des victimes sont déposés à la morgue de l’hôpital régional de N’Zérékoré, les familles se pressent pour identifier leurs proches. Le gouvernement n’a pas encore communiqué de bilan officiel concernant les morts et les blessés.
El hadj Mohamed Sangaré