Le ministre du Budget a présenté le projet de loi de finances pour 2025, soulignant que l’année marquera le lancement du Programme Simandou 2040, un plan de développement socio-économique axé sur cinq secteurs clés. Les prévisions budgétaires pour 2025 incluent une croissance du PIB de 7%, une inflation de 6%, et des recettes totales estimées à 34 473,4 milliards GNF, avec un déficit budgétaire de 7 424,4 milliards GNF.
Les dépenses obligatoires du budget comprennent principalement les salaires, les subventions pour l’électricité, les pensions, et les intérêts de la dette, représentant 71% des recettes liquidées.
<< L’année 2025 marque la formalisation du Programme Simandou 2040, qui constituera notre stratégie de développement pour les années à venir et qui prend le relais du PRI dont il intègre les acquis et les défis. Ce programme de développement socio-économique durable qui fera l’objet d’une présentation à votre auguste Assemblée très prochainement s’articule autour de cinq (5) piliers stratégiques :L’Agriculture, l’Industrie Alimentaire et le Commerce ; L’Éducation et la Culture ; Les Infrastructures, les Transports et les Technologies ;L’Économie, la Finance et l’Assurance ; La Santé et le Bien-être. Cohérant dans ses articulations, Simandou 2040 reflète notre ambition collective de bâtir une Guinée prospère offrant de véritables opportunités à nos populations >>, exprime Facinet Sylla avant de rentrer dans les détails.
<<Les prévisions budgétaires pour 2025 reposent sur les principales hypothèses
du cadrage macroéconomique de novembre 2024, ci-après :
• un taux de croissance du PIB de 7,0% ;
• un taux d’inflation moyen annuel de 6,0% ;
• un taux de change de 8 489 GNF pour 1 USD.
Sur cette base, les agrégats budgétaires pour 2025 qui en decoulent seprésentent comme suit :
• Recettes totales : 34 473,4 Mds GNF ;
• Recettes propres : 33 037,6 Mds GNF, soit 96% des recettes totales ;
• Dépenses totales : 41 897,8 Mds GNF ;
• Déficit budgétaire : 7 424,4 Mds GNF, soit 2,8% du PIB.
Les recettes budgétaires prevues en 2025 augmentent de 12,1% par rapport à la Loi de Finances Rectificative 2024, et proviennent principalement desrecettes fiscales, qui représentent près de 90% des projections annuelles. Les recettes minières constituent environ 20% des recettes fiscales et la pression
fiscale est estimée à 12% pour l’exerice 2025.
Les dépenses budgétaires augmentent de 8,4% par rapport à 2024, et se
décomposent en dépenses courantes pour 62,3% et en dépenses
d’investissement pour 37,7%. Les dépenses budgétaires sont financées à
83,1% par les ressources propres.
En outre, les dépenses obligatoires de ce projet de budget s’élèvent à
24 093,2 Mds GNF, soit 71% des recettes liquides prévues en 2025. Elles
comprennent notamment :
• Les salaires civils et militaires : 10 035,4 Mds ;
• La subvention au prix de l’électricité : 3 000 Mds ;
• Les pensions civiles et militaires : 2 218,2 Mds ;
• Les intérêts de la dette : 2 156,0 Mds ;
• Le fonctionnement des forces de défense et de sécurité : 1 265,1 Mds ;
• Les ressources des budgets d’affectation spéciale (BAS) : 1 194,65
Mds ;
• Les achats de médicaments, de vaccins et d’engrais : 472,8 Mds ;
• Le fonctionnement des hôpitaux : 358,5 Mds ;
• Les bourses des étudiants en Guinée et à l’Etranger : 266,4 Mds ;
• Le fonctionnement des ambassades : 211,1 Mds ;
• Le fonctionnement des Institutions Républicaines : 200,6 Mds >>, detaille Facinet Sylla.
Ibrahima Mariame Kamara