Le Secrétaire Général du Parti MoDeL et les autres cadres étaient en face de la Presse ce samedi matin. L’objectif était de faire le point sur la situation que traverse le parti.

Des menaces il y a des semaines, à son audition en passant par son arrestation et son transfert à Conakry, ils ont expliqué les détours de l’aventure de leur leader qui reste jusque-là dans les mains de la Gendarmerie.

« Nous sommes des légalistes et nous suivons la procédure. Nous sommes à l’écoute de notre avocat. Et nous, on pensait que, puisque pour le moment, on ne nous a rien présenté de consistant comme élément l’incriminant ou le maintenant en prison, on a demandé à ce qu’il soit purement et simplement libéré. Mais hier, on nous a fait comprendre qu’on peut rallonger sa garde à vue jusqu’au lundi. Parce qu’il semblerait, en Guinée, c’est devenu une formule. Si vous avez la malchance qu’on vous interpelle un vendredi, ne vous faites pas d’illusion. Vous resterez là-bas jusqu’au lundi parce qu’on vous dit, bon, il y a ça, il y a ça. Les magistrats ne viennent pas…
Nous sommes en contact avec l’avocat qui nous tient au courant de ce qui se passe là-bas. Et je pense que s’il y a des éléments nouveaux concernant la procédure, s’il doit passer devant un juge dans un tribunal de la capitale, à travers la cellule de communication, nous vous reviendrons avec beaucoup plus d’informations pour vous tenir au courant de la suite.

C’est vrai qu’aujourd’hui, il y a des problèmes dans ce pays. Mais le fait de demander aux religieux de prendre les responsabilités, franchement, nous l’assumons. Il faut que les religieux parlent. Les religieux sont écoutés, ils sont respectés. Tous les jours que Dieu fait, nous allons à la mosquée. Il y en a qui vont à l’église. Quand vous demandez à des sages comme ça, d’interpeller (les dirigeants) pour leur demander de respecter leur engagement. Parce que le Général a dit, quand il a pris le pouvoir, aucun Guinéen ne va plus mourir pour rien Il y a eu beaucoup de Guinéens, mon Général, qui sont morts pour rien. Les derniers morts en date de Nzérékoré, nous nous demandons pourquoi il y a eu tant de morts à Nzérékoré ? Nous voulons des réponses. Pourquoi on continue à tuer des gens ? Pourtant, vous l’avez dit, il n’y aura plus un seul mort pour rien. Vous vous êtes engagés devant le peuple de Guinée, devant l’opinion nationale et internationale, à organiser des élections avant le 31 décembre 2024. A moins que ça ne soit par miracle, je ne vois pas comment on va organiser des élections en deux ou trois jours. Peuple de Guinée, on nous a bernés depuis les indépendances. On continue encore à nous berner. C’est à nous de prendre nos responsabilités. Nous, on n’a jamais appelé à la rébellion. On n’a jamais dit aux gens d’aller caillasser les véhicules des gens. On n’a jamais demandé à nos militants d’aller barricader des routes. On a juste demandé à nos militants de défendre leurs droits. On ne peut pas négocier nos droits et on ne va jamais accepter de les négocier », a placé Kenda Sow , le Secrétaire Général du MoDeL