Comme annoncé dans nos précédents articles, l’opposant Aliou Bah, après avoir entendu par le président du tribunal de première instance de Kaloum a été placé sous mandat de dépôt à la maison centrale de Conakry. Après la décision du président du tribunal, Maître Almamy Samory Traoré affirme que les faits pour lesquels son client est poursuivi relèvent de la liberté de la presse et devraient être jugés selon la loi sur la presse, et non comme un flagrant délit.
Il considère ce procès comme une démarche politique visant à faire taire l’opposant, qui critique publiquement les autorités de la transition.
« Les faits pour lesquels Monsieur Aliou Bah est poursuivi sont en réalité, des faits qui, s’il y a délit, relèvent de la liberté de la presse. En la matière, c’est la loi sur la liberté de la presse qui devrait s’appliquer. Maintenant que le procureur a décidé de qualifier l’affaire de flagrant délit, l’audience devrait normalement se tenir demain », exprime l’un de ses avocats.
D’ailleurs ses conseils considèrent ce procès comme une démarche politique visant à faire taire l’opposant, qui critique publiquement les autorités de la transition.
« Ce sera l’occasion pour nous de démontrer qu’il s’agit en réalité d’un procès purement politique. L’objectif est en réalité de le faire taire, car on sait qu’aujourd’hui, il est le seul acteur politique à oser prendre la parole pour critiquer le non-respect des engagements pris par les autorités de la transition », dénonce Maître Almamy Samory Traoré
Ibrahima Mariame Kamara