C’est un cas de Kidnapping suivi de viol qui a suscité inquiétudes mais aussi de l’émoi au sein des habitants de Balvagan, secteur relevant du district Samoreyah non loin du camp militaire de même nom. Selon la victime interrogée ce samedi 4 janvier, ce sont deux individus à bord d’une moto qui l’ont enlevée alors qu’elle et deux autres enfants moins âgés revenaient d’une organisation festive non loin de leur domicile.

Âgée seulement de 9 ans, celle que nous allons appeler Ams avec une voix tremblante, raconte à notre micro la scène surréaliste.

« C’est après m’être séparée de ma mère que mes amis m’ont proposé d’aller voir une organisation festive non loin de la maison. Chose qu’on a faite. C’est sur le chemin du retour qu’on a croisé ces individus sur la moto. Ils nous ont demandé où provenait le son de la musique. On leur a répondu qu’il provenait du foyer de devant. Ainsi, ils m’ont dit de monter sur la moto afin de leur indiquer exactement le lieu. Ce que je n’ai pas accepté et alors qu’un est descendu et m’a pris de force pour m’embarquer sur la moto. Mon petit frère a tenté de me retenir par la main, mais ils ont menacé ce dernier de me tuer. Ils m’ont alors conduit, dans un premier temps, yeux bandés à l’aide d’une casquette devant une cour, mais j’ai entendu l’un dire de quitter les lieux. Ensuite, ils ont continué le chemin sur une longue distance. Arrivé à un endroit, ils ont abusé de moi à tour de rôle sous la menace d’un ciseau et m’ont jeté dans la forêt avant de disparaître », raconte Ams. La fillette ajoute qu’elle a fait plusieurs heures de marche en pleine nuit avant de trouver de l’aide aux environs de 2 heures du matin auprès d’une famille informée de sa disparition.

Impuissant devant le sort de son enfant, le père de la victime a encore du mal à s’expliquer. Au micro de maguineeinfos.org, Mohamed demande justice pour sa progéniture. À la question de savoir si cela ne relève-t-il pas d’un règlement de compte des individus qui l’en veulent, le père de famille soutient ne pas être en conflit avec quiconque.« À ma connaissance, je n’ai pas d’ennemis qui iront jusqu’à s’en prendre à ma fille de telle façon. Mais la vie regorge parfois de secrets », a laissé entendre le responsable de famille, père de la victime.

Ce samedi, la section de l’Office de Protection du Genre, de l’Enfance et des Mœurs (OPROGEM) de Kindia, s’est saisie du dossier. Une enquête pourrait être ouverte pour rechercher les auteurs de cet acte.

Aboubacar Wayé TOURÉ depuis Kindia pour maguineeinfos.org