Le président de l’union des forces républicaines a pris la parole ce samedi 04 décembre à l’occasion de l’assemblée générale de son parti. Dans sa prise de parole Sidya, a déploré l’absence de dialogue avec les militaires depuis leur arrivée au pouvoir, soulignant ainsi que cela a conduit à une rupture de confiance.

Ainsi, l’ancien premier a soutenu la manifestation du 6 décembre prochain et insiste sur le fait qu’il n’est pas question de provoquer des violences, mais de permettre aux citoyens de manifester pacifiquement leur désaccord.

« Aucun dialogue n’a été ouvert pour pouvoir discuter avec les militaires. Comment se fait-il qu’après trois ans on n’a pas pu trouver des moyens, nous assoir ensemble pour discuter. Donc aujourd’hui, nous sommes dans une position où la confiance est rompue. C’est la raison pour laquelle on a demandé que le 6 janvier on puisse se manifester. Il n’est pas dit d’aller sur la route pour jeter des cailloux ou faire des provocations, mais montrer que ceux qui ne sont pas d’accord peuvent s’arrêter devant les autres pour dire qu’ils ne sont pas d’accord », insiste le président de l’union des forces républicaines.

Selon lui, la Guinée appartient à tous ses citoyens et il est impératif que leurs avis soient pris en compte pour que le pays avance.

« On ne peut interdire à personne de sortir sur la route pour exprimer son mécontentement. On n’a pas dit de jeter des cailloux, d’agresser des policiers, mais en tant que guinéens, on peut dire qu’on n’est pas d’accord. La Guinée n’appartient pas à une seule personne. La Guinée ne peut pas répondre d’une seule personne. La Guinée, c’est tous les Guinéens. Mais si on fait de telle sorte qu’on ne peut même pas demander notre avis, comment voulez-vous que le pays puisse s’engager dans des conditions que nous connaissons aujourd’hui », indique l’ancien premier ministre.

Ibrahima Mariame Kamara