Un éboulement meurtrier a endeuillé ce week-end la sous-préfecture de Koundjan, située dans la préfecture de Mandiana. Ce drame a coûté la vie à huit femmes, parmi lesquelles trois fillettes.
La tragédie a suscité une vague de consternation et de tristesse au sein des communautés locales, profondément affectées par cette perte brutale.
Djedy Sidibé, président des Tomboloman (gardiens de la sécurité dans les mines) de Mandiana, a apporté des précisions sur les circonstances de l’incident :
« Nous sommes accablés par ce drame survenu à Koundjan. L’éboulement ne s’est pas produit dans une mine en exploitation, mais dans un site où des femmes tentaient de subvenir à leurs besoins. Le bilan est lourd : huit victimes, dont cinq adultes et trois jeunes filles mineures».
Il a également souligné les causes structurelles de ce type d’accidents et dénoncé des pratiques qui mettent les femmes en danger :
« Les hommes sont en grande partie responsables de ces situations. Par le passé, les femmes travaillaient dans les mines pour subvenir à leurs besoins. Aujourd’hui, les hommes utilisent des machines pour exploiter les sites en profondeur, excluant ainsi les femmes. Cela les pousse à se tourner vers des zones précaires et dangereuses. Il est urgent de changer cette réalité, de soutenir les femmes et de leur offrir des conditions de travail sécurisées dans les mines».
Les autorités locales, alertées par la gravité de la situation, étaient déjà en route pour l’inhumation des victimes, selon le directeur préfectoral des mines de Mandiana.
El hadji Mohamed Sangaré