Comme annoncé dans un de nos articles, le coordinateur du forum des forces sociales a été enlevé dans la nuit du mardi 18 au mercredi 19 février, aux environs de 4 heures du matin, à son domicile.
Interrogé quelques après l’acte, un voisin raconte les circonstances dans lesquelles l’activiste a été arrêté.
« Vers 4 heures du matin, des hommes cagoulés sont arrivés chez moi et ont frappé à la porte. Comme j’ai un ami qui a l’habitude de venir me voir, mais qui m’appelle toujours avant, j’ai d’abord regardé mon téléphone. Ne voyant pas d’appel, je me suis dit que ce n’était pas lui. Les coups répétés, j’ai fini par demander qui était là ? Ils ont défoncé la porte et sont entrés de force. Ils m’ont demandé avec qui j’étais dans la maison. Je leur ai répondu que j’étais seul. Ils m’ont menotté et m’ont demandé mon nom en braquant leurs armes sur moi. Ils ont voulu savoir qui était Sacko? J’ai répondu que je ne le connaissais pas. Ils ont reçu un appel et la personne au bout du fil leur a dit que ce n’était pas au premier étage, mais derrière la maison qu’il fallait chercher. Ils m’ont montré une photo en me demandant si je le reconnaissais. J’ai dit que non, que je venais de deménager. Ils ont laissé deux hommes avec moi et sont descendus. Ils ont essayé de défoncer la porte de derrière pendant une demi-heure, sans succès. Ils sont finalement passés par le plafond pour entrer dans la maison. Ils ont trouvé Sacko et l’ont emmené », témoignage Barry, un voisin.
Ibrahima Kamara