Le rapport final de l’évaluation des partis politiques a été rendu public dans la matinée ce vendredi 14 mars 2025. Dans ce rapport, 28 partis politiques dont le RPG arc-en-ciel et l’UFR sont suspendus et 24 partis politiques autorisés à poursuivre leurs activités. L’UFDG elle, reste opérationnelle mais sous réserve d’organiser son congrès dans moins de deux mois.
Interrogé à la sortie de cette rencontre, Joachim Millimouno critique la procédure de suspension des partis politiques, estimant qu’un simple rapport aurait suffi. Il dénonce aussi l’utilisation d’une loi non promulguée pour évaluer les partis. Ce proche de Cellou Dalein Diallo exprime sa déception face à l’évaluation de l’UFDG, soulignant que le parti s’était conformé aux critères demandés, mais que l’utilisation d’un instrument juridique qui n’est pas en vigueur est inacceptable.
« Ma première impression, d’abord, cette cérémonie n’aurait pas forcément lieu d’être. Parce qu’on aurait pu produire un rapport, le notifier aux différentes parties prenantes, comme cela d’ailleurs vient d’être dit. Ce rapport me surprend quelque peu, à certains égards. En ce qui concerne l’UFDG, vous savez, nous avons fait l’effort de nous conformer aux éléments d’appréciation qui avaient été concoctés par le MATD. Ma déception est de constater qu’un instrument juridique est utilisé alors qu’il n’est pas en vigueur. Il s’agit de la loi sur le financement des partis politiques. C’est une loi quasi inexistante. Certes, elle a été discutée lors de la dernière législature, avant la prise du pouvoir par le CNRD, mais cette loi n’a fait l’objet d’aucune promulgation, d’aucune publication au journal officiel de la République. Je l’ai déjà dit dans les locaux du ministère de l’administration du territoire, il est inconcevable, inacceptable que l’on évalue des partis politiques sur la base d’instructions et d’éléments d’appréciation non opposables à un justiciable ou à une entité quelconque. Ça, c’est un manquement grave qu’il faut dénoncer », regrette t-il.
Malgré la déception, il se réjouit que son parti figure parmi les 24 autorisés, en attendant la tenue de leur congrès, retardé par des suspensions judiciaires.
« Nous nous réjouissons d’appartenir à la liste de 24 partis politiques autorisés à exercer sur l’ensemble du territoire, sous réserve de l’organisation de notre congrès qui ne dépend plus de nous, parce que nous sommes à plus de 95% du processus. Le processus d’organisation de ce congrès n’eût été la suspension de nos congrès fédéraux et du processus d’organisation du congrès national par le tribunal de première instance de Dixinn. Vous le savez, nous avons convoqué notre congrès pour les 19 et 20 avril 2025, quelque peu déçu mais plus ou moins satisfaites du résultat », réagit Joachim Baba Millimouno, coordinateur de la cellule de communication de l’union des forces démocratiques de Guinée.
Ibrahima Kamara