Le bras de fer post-électoral se durcit encore un peu plus avec désormais deux présidents : le président de l’Assemblée nationale, Cipriano Cassama, a été investi hier soir président par intérim par une partie des députés. Pour eux, l’investiture organisée par Umaro Sissoco Embalo, jeudi dans un hôtel de la capitale, n’est pas légale. Mais ce dernier s’est installé au palais présidentiel.

L’hymne national résonne dans l’hémicycle sous le drapeau bissau-guinéen. En boubou blanc, le président de l’Assemblée Cipriano Cassama est investi en présence du Premier ministre Aristide Gomes.

Il annonce assurer l’intérim jusqu’au règlement du contentieux électoral par la Cour suprême. Selon Malam Fati, député du PAIGC, c’est ce que prévoit la Constitution en cas de vacance du pouvoir. Or le président sortant José Mario Vaz a quitté ses fonctions.

Mais le palais présidentiel est bel et bien occupé par Umaro Sissoco Embalo qui a limogé hier soir le Premier ministre et nommé à sa place Nuno Gomes Nabiam, candidat arrivé troisième au premier tour de la présidentielle.
Umaro Sissoco Embalo peut compter sur le soutien d’une partie de l’armée. Les militaires ont fermé hier en fin de journée le palais du gouvernement qui abrite les principaux ministères, le palais de justice, et occupent désormais la radio et la télévision publique.
RFI