L’aéroport international de Conakry Gbessia est retenu  point de départ pour les marcheurs engagés dans les veines et dans la bouche. Munis des pancartes sur lesquelles on peut lire à bas le ministre Mory Sangaré, ces hommes de craie ne veulent rien entendre vis à vis de la suspension du mot d’ordre de grève qu’ils observent depuis octobre dernier.

Cette marche qui avait pour mission d’attirer l’attention de l’opinion sur le calvaire des enseignants, n’a pas eu une longue vie ce lundi, 24 décembre. En nombre orphelin sur l’autoroute, ces marcheurs ont été très vite contraints d’interrompre la marche vu l’interposition des forces de l’ordre sous  l’échangeur de Gbessia. L’utilisation du gaz lacrymogène a permis aux hommes en uniforme d’avoir une longueur d’avance sur les manifestants qui réclament coûte que coûte une augmentation salariale à hauteur de huit millions de franc Guinéen pour les enseignants. De l’aéroport  jusqu’à Dabondy, ces revendicateurs scandaient des propos hostiles au gouvernement guinéen notamment au premier ministre Dr Ibrahima Kassory Fofana. De leurs avis, c’est juste un refus de la part du gouvernement d’ouvrir la brèche de négociation pour promouvoir l’avenir des huit millions. «On dit non à cet abus du pouvoir de la part des autorités et on va se faire entendre devant l’opinion nationale et internationale car trop c’est trop. Nos salaires sont gelés, nous sommes bastonnés, emprisonnés et condamnés. Le premier ministre reste toujours réticent face à cette situation amère que traversent les enseignants, il se prend pour qui ce monsieur? Nous irons jusqu’à la primature aujourd’hui pour se faire entendre.» Ce qui fut un rêve de mauvaise haleine pour ces enseignants dispersés qui souhaitent encore se remobiliser pour continuer le combat  mais en vain. «La vraie bataille doit commencer aujourd’hui parce que c’est Kassory Fofana qui ne  veut pas qu’on négocie. Malgré cette intervention de force des agents de maintien d’ordre, nous allons nous remobiliser pour continuer jusqu’au boutdixit Oumar Diallo un des marcheurs qui a été de même empêché par la présence des forces de l’ordre  de terminer son récit.

Pour maguineeinfos.com;

Mohamed Bah