BOFFA- SOS au collège de Mankountan situé dans la préfecture de Boffa. Cette école qui a servi de canal pour la formation de plusieurs hauts cadres du pays se trouve dans un état de dégradation avancée qui n’encourage plus les enseignants de bien dispenser les cours et aux élèves de bien suivre les leçons. Ce collège situé en plein cœur de la sous-préfecture, est composé de trois blocs qui abritent un effectif de 600 élèves venant d’une vingtaine de districts et quelques autres sous-préfectures qui environnent Mankountan.

Érigée en 1971 de terre crue c’est-à-dire en banco par la communauté, cette école qui a contribué à la formation de plusieurs cadres du pays, souffre d’un gigantesque manque d’entretien. Ce qui occasionne d’ailleurs son extinction accélérée. Avec des salles de classe poussiéreuses, des murs sévèrement fissurés, la toiture en lambeau, la direction offensée par une dégradation sauvage à grande échelle.

Cette école présente l’image d’un endroit de détention du bétail d’une propriété rurale. Salematou FAYE est principale dudit établissement. «Nous travaillons dans des conditions très difficiles, même nous la direction parce qu’elle est collée au premier bâtiment qui est complètement délabré, la chaleur, les murs sont fissurés, les rats et même les serpents viennent loger dedans.»

Les professeurs parfois, se sentent en enfer au moment des cours. Une situation qui ne peut plus rendre les élèves fidèles professe Eugène CAMARA, professeur de français. «L’état des salles est un calvaire pour nous surtout pendant la saison sèche, le toit est tellement bas que franchement c’est de l’enfer. Ce qui fait que les enfants à partir de 10 heures la plupart quittent l’école parce qu’ils ne peuvent plus tenir face à la chaleur.» À ses yeux, c’est un manque d’entretien de la part des autorités locales qui ne cherchent qu’à renflouer leurs poches au lieu de faire le travail demandé. «Le délabrement de l’école vraiment donne moins d’engouements aux élèves pour aller suivre les cours. C’est un manque d’intérêt surtout pour les autorités locales.»

Des allégations renversées prématurément par la principale de l’établissement qui parle dans une autre acception plus large, de la mauvaise collaboration des ressortissants de la localité et des fausses promesses du gouvernement. « Tout ça n’est pas un manque d’entretien. J’ai saisi l’autorité, même la Charente maritime nous a promis pour la rénovation, mais sur cette promesse, la communauté devrait donner sa part  mais elle n’est pas de bonne foi.»

Les autorités concernées ainsi que les personnes de bonne volonté sont attendues pour faire face à la situation acerbe que traverse le collège de Mankountan, une manière d’encourager les apprenants pour ne pas s’éloigner des études.

Mohamed Bah