Les bavures lors des patrouilles nocturnes semblent bien continuer dans la commune urbaine de Kindia. Malgré les dénonciations de plus en plus nombreuses ces derniers temps, c’est un autre citoyen qui affirme avoir été victime des bavures des hommes en uniforme dans la nuit du vendredi 13 au samedi 14 mars. Médecin vétérinaire à l’institut pasteur de Kindia, Salimou CONTE à bord d’un moto-taxi, affirme avoir été battu à coups de matraque alors qui cherchait à regagner son domicile.
Selon le témoin, sa mésaventure a commencé dans les environs de 2 heures au moment où il cherchait à regagner son domicile. A bord d’un moto-taxi, il serait tombé sur un groupe d’hommes en uniforme stationnés aux alentours de l’ancien site du commissariat central de police au centre-ville. De façon surprenante, la victime se verra rattraper par les dits agents qui l’infligeront des coups de matraque. « J’étais sur moto, ils ont commencé à me tabasser du commissariat central jusqu’à la station totale. J’avais obligé le conducteur à s’arrêter car, je ne peux pas fuir les militaires comme des bandits. Ce qu’il a d’ailleurs fait. Malgré tout, ils ont continué à nous assommer de coups puis nous ont embarqué dans leur pick-up pour le camp Kémé Bouréma » raconte Salimou CONTE.
Au camps Kémé Bouréma, la victime indique n’avoir pas été sujet d’autres violences. À la question de savoir comment s’est-il en sortit, la victime souligne avoir bénéficié de l’aide d’une bonne volonté dont il s’est abstenu de donner l’identité. Il se faufilera ensuite avant de se cacher dans un Kiosque jusqu’à l’appel à la prière de l’aube. Avec des traces de coups visibles sur le dos, Salimou regrette les exactions récurrentes lors des patrouilles nocturnes et affirme ne pas en rester là « je vais porter plainte contre les gens là car on est dans un État de droit » martèle t-il tout en regrettant la détention arbitraire des citoyens y compris son taxi-moto qui aurait passé la nuit au camp.
Face à ces cas de bavures lors des patrouilles nocturnes, les autorités administratives et militaires de Kindia semblent opté pour le silence. Aucune réponse à ces dénonciations.
Aboubacar Wayé Touré depuis Kindia pour maguineeinfos.com