Les parades dans les plaidoiries ont été tellement énormes qu’aucune des parties au procès n’a voulu aussi vite céder face aux arguments de tonnerre dans ce dossier citant Moussa Yero BAH journaliste du groupe Hadafo médias devant le juge du tribunal correctionnel pour diffamation par voie de presse. A la barre ce jeudi 27 décembre 2018 au tribunal de première instance de Dixinn.
Certes elle n’a été soumise à aucun interrogatoire mais ses avocats ont dû faire face à une partie civile très informée de la loi organique relative à la liberté de la presse. Tout doucement, Me Pépé Antoine LAMAH est revenu largement sur l’origine des faits qu’il impute à mademoiselle Djaraye BALDÉ qui, selon les avocats de la défense a été violée plus de 22 fois par son père adoptif constitué en partie civile dans cette affaire qui remonte au 03 mai 2018. Poursuivant, il confie que les premières investigations ont révélé que Djaraye était associée à l’attaque perpétrée au domicile de Son oncle Mamadou Oury Baldé. Ce qui aurait occasionné sa condamnation à la maison centrale où la prévenue lui a rendu visite.
Pour cet avocat, la presse se croit au-dessus de la justice et c’est la raison pour laquelle elle n’arrête de penser que la justice est corrompue avant qu’il ne demande au tribunal de retenir l’activiste des droits de l’homme dans les liens de la culpabilité et l’a sanctionné au paiement de 500 millions de franc guinéen ainsi que la publication d’excuse dans dix journaux de la place pour réparer les préjudices causés. «Moussa Yero de façon ouverte a sur les ondes de la radio espace fm dans l’émission Les grandes gueules affirmé que mon client abusait de Djaraye BALDÉ et que ce dernier est l’auteur de sa grossesse. Tout au long de ce débat, la prévenue et sa défense n’ont pu apporter la moindre preuve de cette allégation donc c’est plutôt une transformation qu’on a connue car hier elle avait affirmé et aujourd’hui elle nie tout cela en disant qu’elle a utilisé le conditionnel.» a-t-il souligné
Le ministère public prenant la parole aborde dans le même sens en demandant d’ailleurs que la journaliste soit condamnée au paiement d’une somme de deux millions de franc guinéen. Une chose que regrette la défense qui se croit désormais dans un procès expéditif ou on fait gaffe aux preuves, un procès de la honte où les droits de la défense sont confinés.
Me Salifou Beavogui a, à travers une salve d’arguments, affirmé que les faits invoqués ne sont pas établis et l’article 108 n’est pas applicable à sa cliente. «Pour piétiner la démocratie, on s’attaque aux journalistes qui n’ont pour moyen de défense que la plume.»
Les plaidoiries et la réquisition du parquet étant bouclées, place désormais au verdict final qui sera lu le 03 janvier 2019
Pour maguineeinfos.com;
Mohamed Bah