Six femmes accusées d’incitation à la violence et d’attroupement illégal ont été arrêtées et mises en détention depuis la veille du double scrutin du 22 mars dernier, au quartier Gbessia, dans la commune de Matoto. C’était suite à une manifestation appelée par le FNDC, pour s’opposer à la tenue des élections législatives couplées au référendum.
Face au retard de la comparution de ces femmes devant le tribunal de Mafanco à cause de l’indisponibilité du procureur, les ONGs WAFRICA et COFIDHE s’inquiètent que ces six femmes aient déjà passé plus d’une semaine en détention dans ce contexte sanitaire critique qui sévit dans la capitale Guinéenne. Dans un communiqué, dont la rédaction de Maguineeinfos.com détient copie, les
ONGs WAFRICA et COFIDHE, œuvrant pour les droits de la femme ont déploré ce qu’elles appellent « détention arbitraire », avant d’exiger la libération des six détenues.
Mais il faut rappeler que le ministre de la justice et Garde des Sceaux a récemment pris une décision suspendant jusqu’à nouvel ordre, toutes audiences dans les cours et tribunaux du pays. C’est pourquoi ces deux ONGs exigent à l’État la libération immédiate de ces détenues.
<< Nous encourageons vivement les autorités Guinéennes de libérer ces six femmes en détention préventive. Elles seraient particulièrement vulnérables à la pandémie. Et ceci dans l’esprit des recommandations de l’ONU, qui a appelé les États à libérer les détenus pour éviter une flambée du Covid-19 dans les lieux de détention>>, a-t-on pu lire dans le communiqué diffusé ce mardi.
Selon ce même communiqué, ces six femmes qui sont en détention, sont respectivement âgées de 46 à 76 ans. Comme pour dire ce sont des mères de famille.
Kaalan Diallo