CONAKRY- Les guinéens se rappellent encore du 09 novembre 2012 date à laquelle l’ex directrice nationale du trésor public et Paul temple Cole ont été assassinés à Kipé par un groupe de malfrats. Arrosées de tir d’armes à feu, ces victimes ont été abattues au lycée français Albert Camus alors qu’elles se rendaient à leurs domiciles respectifs. Les assaillants les tirants dessus à bout portant, s’emparent du véhicule de Paul temple Cole pour une destination inconnue.
Ce lundi, 31 décembre 2018 a bien servi de canal pour les avocats de faire leurs plaidoiries et au parquet de requérir dans ce dossier citant Mohamed Diallo Alias junior et 12 autres personnes pour association de malfaiteurs, assassinat et tentative d’assassinat, détention illégale d’armes de guerre et complicité et recel.
La partie civile ayant accès à la parole en première position, a tout trouvé important de revenir sur les faits depuis la racine avant de s’attaquer à la comparution des autres parties civiles pour selon elle, faire éclater la vérité dans ce dossier qui date de 2012. Pour ces avocats, les parties civiles dans leur majorité n’ont pas été entendues alors que cela fait un an depuis les débats sont ouverts dans ce dossier qui parle de double meurtre. Mais malgré tout, cela ne les empêche de croire aux preuves versées au dossier.
Ce refus du tribunal de faciliter la comparution des parties civiles s’annonce comme un moyen de garantir l’impunité en République de Guinée. Mesure l’ampleur et la gravité des infractions commises, les avocats demandeurs exposent devant le juge Ibrahima Kallil Kouyaté la dangerosité des personnes impliquées dans cette affaire qui a pris l’âme de deux cadres du pays.
A la fin de leurs plaidoiries, ces avocats en charge de défendre les intérêts de feu Aïssatou Boiro, demandent au tribunal que les accusés soient tous retenus dans les liens de la culpabilité et condamnés au paiement d’un franc symbolique. Une position soutenue par le parquet qui n’a pas tardé de séquencer les peines des remis en cause. Il demande que Mohamed Sankhon soit retenu à perpétuité pour 20 ans de période de sûreté, Oumar Lamarana DIALLO, Ibrahima sory alias Mayano, El Oumar, pour association de malfaiteurs, vol à main armée et détention illégale d’armes de guerre et condamnés à 20 ans de prison et dix ans de période de sûreté.
La défense n’a pas eu droit à la parole vue le manque de temps, mais elle a quand-même regretté les arguments de la partie civile avant de déplorer du fait que les hauts gradés citant couramment par les accusés n’ont pas comparu. L’affaire est à cet effet renvoyée au 07 janvier 2019 pour la suite des plaidoiries.
Pour maguineeinfos.com;
Mohamed Bah