CONAKRY- Lors d’une conférence animée ce samedi,05 janvier 2019 dans la salle Malick Condé de l’université Koffi Annan de Guinée, la structure dénommée  » AU NOM DU PEUPLE’’ a fait savoir qu’elle n’est point contre Alpha Condé, mais plutôt, contre toute théorie ou pratique allant dans le sens d’une modification de la constitution guinéenne. Près de 2 heures de débats, les thèmes comme «  » l’impunité, l’ethnocentrisme, la mauvaise gouvernance et la citoyenneté », ont été largement développés par les conférenciers venus d’autres mouvements, de certains partis politiques et éventuellement de la société civile. Avec la politique de certains leaders qui ont la seule finalité que de  manipuler les jeunes, ces acteurs ont lancé un appel solennel à l’endroit de la jeunesse guinéenne, d’être seringue au risque de tomber dans certains pièges de ces gens qui se disent politiciens.

« Nous devons parler d’une pensée nouvelle en ce moment où notre pays est confronté à de multiples formes de crise, de violence, d’ethnocentrisme et de disparités sociales. Tout cela est lié à la manière dont la politique est exercée dans notre pays », lance Oumar Sylla  communément appelé ‘’ Fonikè’’, un des conférenciers avant de solliciter : « Je voudrais profiter à travers cette conférence, lancer un appel au peuple de Guinée pour un sursaut national afin qu’il y ait une prise de conscience patriotique car c’est un devoir pour tous les Guinéens. Nous devons s’investir pleinement pour la construction de notre pays. Cette construction ne peut être possible que si nous ne traduisons pas nos faits et gestes, les valeurs cardinales du civisme et de la citoyenneté. Donc relever ce défi qui nous impose doit forcément passer par un changement de comportement idéologique et philosophique», a déclaré cet activiste.

Cette  conférence qui a tourné autour des thèmes comme l’impunité, l’ethnocentrisme dans la politique ont été explicité par les différents intervenants pendant un beau temps.

Pour le coordinateur du mouvement ‘’ Rouge-Jaune-Vert’’, l’ethnocentrisme constitue une notion  difficile à aborder mais qui existe pourtant en Guinée : « il y a une trentaine d’ethnies dans notre pays. Et, chaque ethnie, lorsqu’elle décide de défendre des valeurs propres à sa langue ou à sa culture, cela donne l’expression ‘’ethnocentrisme’’ », clarifie  Pierre Gao Zoumanigui et de poursuivre : «  alors dès que le mépris des autres ethnies arrive, ça devient un problème. Donc centrer tout sur mes valeurs en méprisant les autres, parfois même en les insultant, en les tuant et c’est tout ce qu’on voit en Guinée, et  c’est ça le problème», dénonce le conférencier.

Quant à l’objectif de la mise place de cette structure dénommée ‘’Au Nom du Peuple’’, son secrétaire général a fait comprendre que depuis la création où il y a cela un an et demi, 4 priorités sont sur leur feuille de route.

«Notre mouvement est un mouvement social qui vise premièrement à s’opposer à toute modification de notre constitution, lutter contre l’ethnocentrisme, contre la mauvaise gouvernance et également contre  le détournement des deniers publics et enfin lutter contre l’éveil de la conscience de la population guinéenne en général  et de sa jeunesse en particulier. Alors dire qu’il faut qu’un malinké ou un peulh soit au pouvoir, c’est du n’importe quoi. Nous voulons juste un guinéen sérieux, impartial et comme ça le pays va se développer », souhaite  Souleymane Condé, le secrétaire général du mouvement.

Poursuivant, il précise que  leur mouvement ne  déteste pas  le président Alpha Condé, mais seulement les moments ont changé et que les gens doivent également changer : « nous sommes au 21ème siècle et  ce qui se passait en Guinée dans les années 80, n’est plus possible. Il faudrait que les gens s’adaptent à l’époque d’actuelle. Une fois encore, nous ne sommes contre une personne, c’est un débat de principe. Nous voulons dans notre pays que chacun s’habitue à respecter les règles. Si le président Alpha était populiste, je serais le numéro un pour le supporter. Nous ne l’embêtons pas pour embêter non. Mais, nous voulons que ça s’arrête à lui », se veut M. Condé.

Pour maguineeinfos.com;

Sâa Robert Koundouno