Principale source d’approvisionnement en agrégats de construction, la carrière de Koliady  exploitée depuis des années, affiche de nos jours l’image d’une ressource mal gérée et dont les retombées surtout financières sont loin de l’attente des travailleurs de la dite carrière mais également de celle des riverains du site. Ces derniers dénoncent le fait et accusent certaines autorités de la place.

A ‘’Boussoura’’ dans Koliady Ia première carrière visitée, la principale préoccupation reste pour tous, le risque lié aux éboulements. Ici, l’extraction du sable et le chargement des camions se font à la main. Pendant notre visite des lieux, aucune machine n’était visible sur le site. Rencontré un peu plus loin en train de remblayer par de la terre un trou, Sékou Oumar BARRY deuxième personnalité de cette carrière, souligne que plusieurs fois ils ont sollicité l’aide des autorités pour avoir au moins une machine «Le risque est très élevé dans cette carrière. Avec une machine, nous pourrons éventuellement sauver la vie de beaucoup de jeunes travailleurs en cas d’éboulement » ajoute la cinquantaine pèle en main. Notre interlocuteur s’inquiète aussi de l’épuisement très rapide de la réserve qui contient actuellement plus de terre que de sable. Interrogé sur son intérêt lié à cette activité, Sékou Oumar BARRY affirme gagner 80 à 50 mille fg par jour si beaucoup de camions sortent chargés du site. 30 à 20 mille fg actuellement à cause de la baisse du trafic.

Aussitôt fini cet entretien, nous voici à la seconde carrière exploitée par un particulier chinois. Contrairement à ‘’Boussoura’’ ici l’extraction se fait grâce à la machine. Selon le patron chinois, c’est sous l’accord de la commune urbaine au temps d’Abdoulaye BAH, qu’il a obtenu l’aval d’exploiter les lieux sans aucun contrat écrit. Par ailleurs, Joe affirme payer une taxe à cette commune dans laquelle la communauté riveraine est bénéficiaire à 10%. Sur les conditions de travail qualifiées de difficiles par les jeunes, Joe ne partage pas l’avis. Selon lui, 1 million 500 mille à 2 million est le salaire dans beaucoup de carrières du pays. Il rappelle que ces premières années d’exploitation se sont soldées par des pertes financières à cause du coût très élevé lié au dégagement de la terre rouge. Ce qui selon lui, explique l’Etat d’accès difficile des lieux à cause des montages de terre.

Par jour, ils sont des vingtaines de camions qui sortent de cette carrière. 200 jusqu’à 500 mille fg varient les prix de ces chargements de sable.

Autre victime collatérale de ces carrières de Koliady, reste la population riveraine. Le chef du dit quartier reconnait recevoir une part de la taxe versée par le chinois mais qualifie celle-ci de dérisoire. A en croire Facinet CAMARA vice-président du conseil de quartier, cette part n’arrive pas aujourd’hui à construire la mosquée du quartier entamée depuis plus de 4 ans. L’argent aujourd’hui versée se trouvera dans une banque de la place. Ces responsables sollicitent l’implication des autorités pour je cite revoir à la hausse cette part.

Pour maguineeinfos.com;

Aboubacar Wayé TOURE depuis Kindia