CONAKRY- La journée de mardi 8 janvier 2018 a été longue au tribunal de première instance de Dixinn avec cette suite et fin des plaidoiries de la défense dans le dossier qui abrite 13 personnes dont Mohamed Diallo alias junior pour des faits d’assassinat, tentative d’assassinat, détention illégale d’armes de guerre et de munitions mais aussi consommation du chanvre indien et coups et blessures volontaires. Des infractions commises depuis le 09 novembre 2012.
Dans cette phase de plaidoirie réservée uniquement au reste des avocats n’ayant pas eu le temps de plaider lundi, 07 janvier, plusieurs questions liées à la forme de la procédure ont été largement soulevées par maître Jean Baptiste Jokamé. Pour lui, les faits ne sont pas constitutifs à l’encontre des accusés dans cette histoire d’assassinat parce que tout simplement qu’il n’y a eu aucun scellé. Cela ni fusil encore moins une arme blanche ayant servi à la perpétration de ces infractions qui font l’objet de poursuite dans ce dossier.
Pour dire qu’il y a eu une salve de critiques lors de l’audience, l’avocat est parti jusqu’à soulever des questions liées à la forme qui à l’en croire, pourraient bien conduire le tribunal à libérer les détenus vu surtout le manque de preuves à discuter contradictoirement par les différentes parties au procès.
Dans une autre acception plus large, la question de l’identité de l’homme retenu comme le cerveau dans cette affaire de vol à main armée a été une nouvelle fois évoquée par son conseil pour faire asseoir ses arguments avant de parler de la violation de procédure en matière de Droit. Maître Jean Baptiste Jokamé réitère que si son client n’a pas été renvoyé de par devant le juge, c’est parce que la justice n’a pas fait son travail de manière descente. Ce qui relance la question sur le principe de double degré de juridiction qui n’est aussi pas respecté. « Ce procès tombe de lui-même ce qui veut dire que mon client ne bénéficie ni d’un procès juste encore moins d’un procès équitable et ensuite les droits de la défense sont violés.» Regrette l’avocat avant de se prononcer sur la détention préventive des accusés qui viole les règles de procédure car seuls les crimes de guerre ou de génocide doivent dépasser les 24 mois. Les détenus ont dépassé le délai de détention préventive dit- il.
Soutenant ouvertement qu’il est empêché de travailler correctement, Maître Jokamé dénonce dans la foulée la présence du procureur dans la chambre de délibération. Daouda Diomandé le représentant du ministère public avait dans sa réquisition mis un accent sur la préméditation des faits poursuivis.
Mais pour l’avocat principal de Mohamed Diallo alias junior, il n’y a pas de préméditation dans les faits pour lesquels junior et ses coaccusés comparaissent de par devant le juge Ibrahima kalil Kouyaté. «Le monde est ici à l’envers parce que le parquet manque de preuves et c’est la raison pour laquelle il a été bref dans sa réquisition. Je ne demande aucune faveur seulement que d’appliquer la loi en présentant publiquement les armes qui ont servi de canal pour la perpétration de cet assassinat.» Rajoute Maître Jean Baptiste à la fin de ses 4 heures de plaidoiries.
L’affaire est à cet effet mise en délibéré pour décision être rendue le 04 février 2019.
Pour maguineeinfos.com;
Mohamed Bah