Quand le calme reviendra-t-il en Ituri? Dans cette province au nord-est de la RDC, l’armée avait annoncé qu’elle avait tué le 25 mars Ngudjolo Mapa, chef de la milice appelée Codeco, active depuis près de deux ans dans le territoire de Djugu. Plus d’un mois plus tard, les violences s’étendent sur d’autres zones, les tueries se multiplient. Cette milice serait plus dangereuse car plus fragmentée.

Depuis la mort de Ngudjolo Mapa, les motivations des attaques des miliciens sont difficilement lisibles. Le mode opératoire varie. Selon plusieurs sources, y compris de l’ONU, l’absence d’un leader aurait conduit à la fragmentation de cette milice. Ces différents groupes seraient aujourd’hui animés des motivations diverses.

L’armée renforce ses positions

Depuis quelques jours, des initiatives de dialogue communautaire ont repris en mettant à contribution notamment des membres de l’Assemblée provinciale. Car les violences se sont étendues à d’autres territoires.

Parties de Djugu, elles touchent aujourd’hui également le territoire de Mahagi et menaceraient même Bunia, le chef-lieu de la province de l’Ituri et les localités situées aux alentours seraient ciblées par les miliciens de Codeco. Une rumeur prise au sérieux. L’armée renforce ses positions.

A la Monusco, on parle de menaces diffuses et de l’éventualité d’attaques sporadiques.

Ce vendredi, le commandant de la Force de la Monusco a donné des ordres pour que les axes qui donnent accès à la ville de Bunia soient surveillés de manière constante pour limiter le risque d’infiltration.

Source: RFI