CONAKRY- « Prévention de l’immigration irrégulière des Guinéens en Belgique « , c’est le thème d’une conférence animée par l’ambassadeur du Royaume de la Belgique ce mercredi 09 janvier à la maison des journalistes à Coléah. Face donc à ce sujet d’actualité brillante, M. Freddy ROOSMONT, Directeur général de l’Office belge des Étrangers, a fait savoir qu’après sa récente conférence de presse sur l’immigration irrégulière, que ce phénomène avait connu une baisse, juste pour quelques mois.
Selon ce Directeur, en 2018, les autorités belges ont enregistré 1125 demandes d’asile introduites par des Guinéens. Ces chiffres dit-il, placent la Guinée dans le top 5 des pays pourvoyeurs de demandeurs d’asile en Belgique, aux côtés des pays en tels que la Syrie, Palestine, l’Afghanistan et l’Irak.
«Certaines demandes d’asile sont injustifiées ou composées des fausses déclarations »dénonce M. Freddy ROOSMONT. Sinon: «la migration en Belgique est encouragée dans un cadre légal », précise-t-il.
La pauvreté ou le manque d’opportunités, les perspectives économiques, font que des milliers de jeunes Guinéens continuent à quitter leur pays à la recherche des conditions de vie meilleure. Pourtant, cette pratique ne reste pas sans conséquences pour les migrants clandestins.
«Loin du paradis qu’ils cherchent, les Guinéens en situation irrégulière en Belgique vivent généralement dans une précarité économique et sociale » dévoile le Directeur de l’Office belge des Étrangers.
Vu l’ampleur de la situation, quelques mesures sérieuses sont prise par la Belgique. Ce sont entre autres: les demandes de séjour examinés de façon stricte, l’authenticité des documents présentés à l’appui des demandes systématiquement et minutieusement vérifiées.
Et, ce n’est pas tout. Les Belges comptent également renforcer la coopération avec les autorités guinéennes, de telle sorte que chaque décision négative entraînera un retour au pays et une interdiction d’entrée en Europe pour les déboutés.
En partenariat avec l’Union Européenne, le Royaume de la Belgique compte lancer un nouveau programme en appui à celui existant dans le cadre de la lutte contre l’immigration irrégulière.
«Ce programme qui a démarré (2016-2018) et le nouveau programme OMEGA, de coopération bilatérale Belgique-Guinée (2019-2023) qui lui succède, vise la création d’emplois (urbains, ruraux et féminins) et comporte également un important volet de renforcement de capacités», a expliqué Lucas CHANDELLIER, chargé de communication de l’agence de l’OIM avant d’éclaircir que: «Ces programmes doivent appuyer les efforts que la Guinée entreprend elle-même pour son développement ».
Barry Mamadou Saytiou, DG adjoint au ministère des guinéens de l’étranger lui pense que, la lutte contre l’immigration doit commencer à la base, cela en impliquant toutes les autorités compétentes. C’est pour cette raison promet-il, que leur ministère travaillera avec les autres départements clés du gouvernement afin de réussir ce combat.
Pour maguineeinfos.com;
Sâa Robert Koundouno