Le droit à la vie est sacré. Nous sommes dans une dimension où la sécurité de la population n’est plus une priorité pour nos gouvernants.
Or , une gouvernance émaillée de tuerie de simples jeunes gens pour quelques revendications citoyennes et/ou politiques ne peut avoir la prétention de faire valoir ou de mettre en exergue les acquis obtenus. Le bilan social primant sur toute la ligne. Cette interrogation semble cruciale : quels sont les objectifs d’une gouvernance ?
La sociologie politique nationale est-elle arrivée à saturation et/ou au déclin ?
l’État de Guinée doit impérativement avoir une une offre beaucoup plus appropriée aux différents maux et requêtes sociales de la population. La fébrilité n’est pas et ne doit pas être un élément de gouvernance pour un État.
Dans les situations de crise, le leadership fort est très déterminant alors pourquoi ces abus, errements, ces tueries, tant de flagronnerie ?
Ne soyons pas indifférents aux multiples tueries, cessons aussi de s’en émouvoir. Un mort à Conakry ou ailleurs est inadmissible et intolérable dans une société comme la nôtre. Ce n’est point un honneur pour notre tradition, cette cartographie de morts à dessein que certains citoyens construisent frise l’hypocrisie, la lâcheté.
Surtout aux juniors, à la jeunesse de Guinée, il est grand de rompre avec cette classe politique (pouvoir et opposition), c’est un échec avéré. L’élite guinéenne est une déception noire à tout point de vue…
Ceci nécessite incessamment une nouvelle carte de la sociologie politique avec pour épicentre les valeurs républicaines et citoyennes, un socle de bâtisseurs….
Sortons de cette indifférence lâche, de ces critiques hypocrites derrière les smartphones, refusons d’être des échelles pour hisser des politiques sans dignité et sans une forte personnalité, des politiques dépourvus de leadership transformationnel conséquent.
Aimons cette vie de Guinée , participons positivement à sa réforme , sa construction sociale, morale, industriellle, économique et citoyenne surtout…
Tous les partis politiques en évidence dans notre pays sont et demeurent des groupuscules ethnicistes, aucune valeur républicaine, citoyenne voire même la culture démocratique n’est promue et enseignée. Doit-on appeler ces entités Partis Politiques ? je dis non ! Congédions les tous….
Au-delà de 2020, aucun politique léger et complaisant à la tête de la République.
Un leadership fort, rassembleur et bâtisseur est attendu avec une célérité inimaginable…sinon le risque que le pays bascule est d’autant plus grand.
Que Dieu bénisse la Guinée, Amen !
Par Mohamed Doussou Keita