Depuis un certain moment, le déplacement à Conakry est devenu un calvaire pour les usagers qui subissent de façon anarchique au découpage des tronçons au vu des autorités sans aucune mesure palliative. Une situation qui préoccupe le guinéen lambda. A constaté un reporter de votre site d’information www.maguineeinfos.com
Chaque minute que Dieu fait, des milliers de citoyens de la capitale se déplacent à travers Conakry pour des rendez-vous professionnels, familiaux ou encore à la recherche de l’emploi. Mais, il suffit juste de se rendre au niveau de certains carrefours ou points d’embarquement pour vivre la réalité des pauvres citoyens victimes de l’injustice. Arrêtés sous un soleil au plomb au marché Avaria, Mariame Sylla et Alseny Keita attendent désespérément un taxi pour se rendre à Dabompa. A côté de cette attente, ils déplorent le fait que les chauffeurs découpent les tronçons injustement. «Ce que les chauffeurs de taxi font là, sont anormales. Par exemple, lorsque tu es à Madina et que tu veux aller à Dabompa c’est un sérieux problème. Si tu demandes un chauffeur, il te dira Bonfi ou aéroport arrivé là-bas, il vous fera descendre de son véhicule et tu le verras prendre d’autres passagers. Une manière de nous obliger à payer un double transport. Ce n’est pas une bonne chose» S’indigne Mariame Sylla
«C’est les chauffeurs arnaqueurs qui font ça. Ils n’ont qu’à dire s’ils s’arrêtent à Bonfi réellement sans mentir. Car, ils font tout ça pour nous soutirer le prix de deux tronçons en un tronçon. Ils profitent sur le dos des pauvres gens qui n’ont pas leurs propres véhicules. C’est vraiment déplorable! » Rajoute Alseny Keita
Si les chauffeurs sont pointés du doigt par les usagers, ces derniers tentent de se défendre en parlant de la cherté de vie. «Le problème est que le pays va très mal aujourd’hui surtout pour nous les chauffeurs, imaginez quelqu’un qui a une grande famille et qu’il n’arrive pas à bien nourrir sa famille. Donc, ce que nous gagnons pendant la journée est peu, c’est loin de nos dépenses à la maison et ce n’est pas aussi facile d’avoir des déplacements. C’est la seule raison». Argumente Ibrahima Sory Bangoura, chauffeur de taxi sur l’autoroute Fidel Castro.
Cette pratique existe depuis plusieurs années en guinée au vu et au su de tout le monde, le ministère des transports et le syndicat des transports restent silencieux sur ce phénomène qui, pourtant préoccupe les usagers qui sont victimes de ces arnaques. Comme cet adage qui nous dit, le malheur de certains fait le bonheur des autres.
Pour maguineeinfos.com;
Kadi Soumah