Des cas de mort, la destruction massive des édifices publics, le viol et les violences à travers les coups et blessures, tel a été le bilan des événements douloureux de janvier et février 2007. Une grève appelée par la centrale syndicale CNTG/USTG pour contester la façon de gouverner du Général Lansana Conté et son gouvernement. Une mauvaise gouvernance qui était selon les meneurs couverte de corruption, d’impunité et bien d’autres maux qui exposaient grossièrement la hauteur de la pauvreté au sein de la population.

Ce mardi 22 janvier 2019 à l’occasion  d’une conférence de presse, les victimes et parents des victimes ont décidé à travers une déclaration, d’attirer l’attention de l’opinion sur ces faits qui de leurs yeux restent toujours impunis et de sur croit, aucune assistance financière, matérielle et encore médicale à l’endroit des victimes. « Depuis la fin des premières auditions, le dossier n’a pas connu d’avancées majeures, faute d’inculpation des personnes qui ont été dénoncées par les victimes. Pour toutes ces raisons, la coalition guinéenne pour la Cour pénale internationale a estimé qu’à l’image des victimes des massacres du 28 septembre 2009, sans oublier entre autres, les victimes du camp Boiro, de juillet 1985, les bacheliers de 2006, les victimes de Wanindara de 2018, celles de janvier -février 2007 méritent d’être soutenues et accompagnées sur le plan judiciaire, médical et social. » Extrait de la déclaration.

De son accession à l’indépendance en 1958 à nos jours, l’histoire guinéenne a été en partie émaillée de violence. Une histoire tachée de sang qui demande toujours justice mais en vain interpellent certains observateurs. Pour la commémoration de cette  douloureuse date de janvier février 2007, les victimes insistent, persistent et réclament unanimement justice et une indemnisation. « On entend parler de beaucoup d’événements à la radio mais jamais ceux de 2007. On a besoin de savoir que fait la justice dans ce dossier ou bien nous on n’a pas de droits en Guinée parce qu’on doit savoir maintenant sur quels pieds l’affaire de 2007 marche. Aucune personne n’est assistée, moi j’ai perdu mon enfant dans ces événements et c’est à cause de sa mort que ses amis se sont révoltés et beaucoup ont été tués au niveau du pont 08 novembre.» Témoigne Kabinet Sylla un des parents des victimes des événements de janvier-fevrier 2007.

Cela fait 12 ans jour pour jour, des milliers de guinéens  sont tombés des uns sous les tirs à balles réelles et d’autres torturés à mort le tout pour un bilan à en croire la coalition d’environ 186 morts, 1188 blessés graves, 940 arrestations et de détention arbitraire suivis de torture.

Face à ce désastre donc la coalition guinéenne pour la cour pénale internationale sollicite l’assistance des juges en charge du dossier pour dire le Droit afin de soulager les victimes et parents des victimes qui trépignent d’impatience que justice leur soit rendue.

Pour maguineeinfos.com;

Mohamed  Bah