L’audience dans le dossier Oumar Sylla alias Foniké Menguè s’est ouverte ce jeudi, 06 août au tribunal de première instance de dixinn. D’entrée, des discussions en boucle naissent autour des pièces à conviction versées au dossier par le parquet.
Oumar Sylla qui est à sa première comparution publique est cité pour deux chefs d’accusation dont la jonction de procédure a été débattue par les différentes parties au procès. Il s’agit des infractions qui relancent en première position sur menace de violences ou de mort, pour la mise à disposition d’autrui de nature à troubler la sécurité publique. Des faits prévus et punis par les articles 21 et 31 de la loi sur la cybercriminalité. Et en deuxième chef d’accusation, paraissent la communication et divulgation de fausses informations suivant l’article 519 du code pénal.

Puisque le tribunal est saisi de plusieurs faits connexes qui concernent la même personne, le parquet a de facto demandé au tribunal, la jonction des deux procédures pour en faire une. Une thèse face à laquelle, la défense ne trouve pas d’obstacles, avant que le juge Alphonse Charles Whrith ne fasse son délibéré qui joint les deux procédures.

Puisqu’il s’agit de la phase interrogatoire, le mis en cause a été donc soumis à plusieurs questions de la part des différentes parties. Sur la plupart des questions posées, le prevenu observe le silence radio. Sur les faits qui lui sont reprochés, Foniké Menguè indique être blanc comme la neige dans cette affaire et fait des révélations.

« Je ne suis auteur de ces propos et je ne reconnais aucun de ces faits. Je ne suis pas en prison parce que j’ai commis une infraction, c’est parce que je suis opposé au troisième mandat. Quand j’assumais l’intérim au moment où nos camarades étaient en prison, monsieur Alpha Condé m’a envoyé beaucoup d’émissaires pour basculer dans son camp, mais j’ai refusé. », a révélé le prévenu à la barre.

Jusque-là, tout se passait bien avant que le procureur n’évoque le scellé à brandir pour faire assoir ses arguments selon lesquels, les faits sont imputables au mis en cause.
Une option face à laquelle, la défense élève une protestation farouche. Elle dit ignorer l’existence  de ces pièces à conviction dans le dossier de la procédure.

« Le procureur a trouvé ses propres infractions. Ce qui a été fait à la police, n’a pas été fait devant nous. C’est pourquoi nous demandons le tribunal d’écarter le soit disant scellé », a crié Me Salifou Beavogui, un des avocats de la défense.

Au moment où nous mettons cet article en ligne, l’audience se poursuit au tribunal de première instance de dixinn et le prévenu reste toujours sous l’emprise des questions des parties au procès.

BAH Mohamed
Pour maguineeinfos.com