Le président sortant a réuni lundi suffisamment de voix lors de la convention du Parti républicain pour être à nouveau son candidat à l’élection présidentielle du 3 novembre aux Etats-Unis.

Sans surprise, le président américain, Donald Trump, a été officiellement investi lundi 24 août par le Parti républicain comme candidat à l’élection présidentielle du 3 novembre, où il affrontera le démocrate Joe Biden.

Les délégués du Grand Old Party réunis à Charlotte, en Caroline du Nord, ont désigné le président comme leur candidat, au premier jour de la convention républicaine. Un par un, les représentants républicains de chacun des cinquante Etats fédérés ont, en commençant – dans l’ordre alphabétique – par l’Alabama, annoncé leur soutien au président.

Le seuil des 1 276 voix nécessaires pour décrocher la nomination a été franchi peu après midi. Le locataire de la Maison Blanche est arrivé peu après à Charlotte, non sans s’être d’abord indigné, dans un tweet envoyé depuis Air Force One, que les chaînes de télévision CNN et MSNBC ne retransmettent pas en direct ce vote Etat par Etat. « Fake news ! », a-t-il lancé. « Voilà contre quoi le Parti républicain doit se battre », a-t-il ajouté.

Devant les délégués, le président sortant s’est lancé dans un long discours au cours duquel il a vanté son bilan. « C’est l’élection la plus importante de l’histoire de notre pays », a-t-il déclaré, avant de dénoncer une nouvelle fois le recours au vote par correspondance en raison de la pandémie, et de marteler, sans preuve à l’appui, que ce procédé ouvrait la voie à des fraudes massives. « Ils utilisent le Covid pour voler l’élection », a-t-il dit.

Soucieux de marquer le contraste avec Joe Biden, qu’il a affublé du surnom moqueur de « Joe l’endormi », M. Trump a fait le déplacement à Charlotte au premier jour de la convention républicaine. « Je me suis senti obligé de venir en Caroline du Nord », a-t-il expliqué. « Nous avons fait cela par respect pour la Caroline du Nord et je pense que vous vous en souviendrez le 3 novembre », a-t-il ajouté, soulignant que son adversaire, lui, ne s’était pas rendu à Milwaukee, dans le Wisconsin.

« Quatre ans de plus de Donald Trump »

Un peu plus tôt dans la matinée, le vice-président, Mike Pence, avait également été de nouveau désigné par son parti comme candidat à la vice-présidence. « L’Amérique a besoin de quatre ans de plus de Donald Trump à la Maison Blanche », a-t-il lancé lors d’une brève allocution. « J’ai entendu la semaine dernière que la démocratie était en jeu », a-t-il lancé, en référence à une expression plusieurs fois utilisée par les démocrates lors de leur convention. « Mais nous savons tous que l’économie est en jeu, la loi et l’ordre sont en jeu », a-t-il ajouté.

Largement devancé dans les sondages nationaux depuis des semaines, donné battu dans de nombreux Etats-clés, le chef de l’Etat américain espère un sursaut et une victoire surprise, comme en 2016. Pour y parvenir, il table sur une convention « très optimiste et gaie », selon son équipe de campagne, tout en tachant de défendre son bilan, au moment où il est malmené pour sa gestion de la pandémie de Covid-19 et sur fond d’économie en berne.

Est notamment prévue l’intervention de Tanya Weinreis, gérante d’un café dans le Montana, qui a bénéficié d’un prêt fédéral au printemps pour faire face aux conséquences de la pandémie sur son activité.

La convention s’est aussi assuré la présence de plusieurs orateurs afro-américains, pour tenter de rallier une partie de l’électorat noir qui lui est globalement hostile, parmi lesquels Tim Scott, seul sénateur républicain noir.

Le Monde avec AFP