Je ne m’oppose ni à la participation de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) à la « sélection » du 18 octobre 2020, ni aux autres partis politiques membres du FNDC qui ont d’ailleurs déposé leurs candidatures.

Au regard des doubles discours qu’ils tenaient çà et là, je savais pertinemment qu’ils finiraient par y prendre part à cette « sélection » dont le vainqueur est déjà connu d’avance. Ils savent au même titre que moi que leur démarche est à la fois immorale et naïve.

Ce qui m’écœure de plus, c’est que les représentants (je me réserve de les appeler leaders, car ils ne le sont pas pour moi) de ces partis pensent que participer à une élection, c’est comme participer à un match qui se joue entre onze (11) joueurs contre six (5). C’est-à-dire faire juste office de présence pour éviter le forfait en faveur de l’équipe adverse. À la fin du match, ils se mettent à pleurnicher ou pavaner sur tous les toits en criant de fraude ou hold-up électorale.

Peut-on se plaindre de la partialité des arbitres d’un match qui, à la veille dudit match avaient pris leur déjeuner et leurs primes d’encouragement chez l’adversaire ? Mais gare à vous !
Ces messieurs oublient qu’en politique, c’est comme un jeu de damier. Le principe est très simple : tu exploites le côté faible de ton adversaire pour avoir une longueur d’avance sur lui. Et lorsque cela est fait, tu l’offres un ou deux cadeaux pour lui faire croire qu’il peut bien gagner le match en continuant à avancer. Arriver sur un point de non-retour, tu utilises ce.ces cadeau.x comme appât.s pour l’amener sur votre propre terrain aménagé pour la circonstance. Le reste de l’histoire, vous pouvez le deviner à quoi il ressemblera…

Mais nous vous demandons une seule chose messieurs et dames, très chers politicards indécis ; sachez que beaucoup de familles ont été endeuillées. Jusque-là elles attendent que justice leur soit rendue. Nous ne voulons plus de mort à cause de votre naïveté sordide. Défendez vos intérêts politico-électoralismes, mais cessez d’utiliser les jeunes comme vos agneaux de sacrifice. On n’en a marre maintenant !

D’ailleurs, je m’associe sans vergogne au slogan selon lequel : «  jeunes de l’axe, restes chez toi ! ». Car on ne se bat pas pour des idiots, on se bat plutôt pour la Patrie.
Ils sont tous les mêmes, qu’ils dégagent tous !

Par Aly Souleymane Camara, analyste politique