La solidarité activiste ne pourra pas compter sur l’approbation de la mairie de Kaloum pour organiser son sit-in devant le ministère de la justice. Après le refus des autorités communales, les membres de la structure reportent leur manifestation et promettent d’adresser un courrier au ministère guinéen de la justice.
Ils l’ont notifié dans un communiqué publié dans la soirée du jeudi 17 septembre, dont nous détenons copie. Entre les lignes de ce texte de plusieurs paragraphes, les responsables de l’organisation expliquent les causes du report de leur sit-in qui devrait avoir lieu ce vendredi, 18 septembre à kaloum, devant le ministère de la justice, pour exiger la libération des opposants au troisième mandat d’Alpha Condé en attente de jugement.
« Suite à la justification apportée par la Mairie de Kaloum selon laquelle le Ministère en charge de la justice n’est pas informé du sit-in, la Solidarité Activiste décide de reporter son activité à une date ultérieure. Ainsi, un courrier en bonne et due forme sera adressé au Ministère de la justice, afin d’obliger la Mairie de Kaloum à respecter la loi, ou de la prendre à mot dans sa politique de deux poids deux mesures en faveur de la mouvance présidentielle », a-t-on tiré d’un pan du communiqué.
Par ailleurs, ces activistes de la société civile n’approuvent pas l’idée de la mairie de Kaloum selon laquelle, l’interdiction serait due à la pandémie de covid-19. Pour eux, ces arguments s’avèrent fébriles vue que les promoteurs de troisième mandat font en boucle des regroupements parfois sous le nez des autorités communales.
« La Solidarité Activiste informe la Mairie de Kaloum que l’argument farfelu lié à la crise de la covid19 est inacceptable, car les militants du RPG arc-en-ciel se baladent à longueur de journée et en grand nombre dans les rues de la commune, sans jamais être inquiétés. À moins que la commune de Kaloum ne soit devenue la propriété exclusive de la mouvance présidentielle, la Solidarité Activiste rassure qu’elle fera bel et bien ce sit-in dans les jours à venir », ont-ils conclu.
Il reste à savoir désormais si après avoir joué cette dernière carte, la mairie serait flexible à une quelconque manifestation dans son ressort, surtout que la mèche du début des campagnes électorales est déjà dite.
Bah Mohamed pour maguineeinfos.com