Appelés à comparaître ce jeudi, 24 septembre pour répondre des faits mis à leur charge, le commissaire divisionnaire, Aboubacar Fabou Camara et Mohamed Lamine Simankan, commandant de la brigade de répression seront bel et bien jugés à Dixinn.
Les prévenus des chefs de violences volontaires, atteinte à la vie privée, violation de domicile et destruction de biens, ne pourront pas compter sur une habilitation pour se tirer de cette affaire retenue contre eux. Le président du tribunal correctionnel de Dixinn rejette l’exception d’incompétence soulevée par le parquet et décerne un mandat d’arrêt contre les prévenus. Une décision qui tombe comme un coup de couperet sur la tête des mis en cause qui pourraient être arrêtés et conduits à la maison d’arrêt de Conakry avant le jour de la prochaine audience.
Pour rappel, le ministère public a dès le début de l’audience, cherché à éclairer sa position dans cette affaire. Cette citation est de la requête de Sekou Koundouno et Ibrahima Diallo jure le parquet qui regrette le comportement de certains qui mettent la requête à la charge du ministère public.
« C’est une citation à la requête de Sekou Koundouno et Ibrahima Diallo et non du procureur général . Les prévenus sont au titre du code de procédure pénale au titre d’officier de police judiciaire. Ils sont susceptibles d’être incriminés pour des délits, il est sollicité une habilitation à son égard.
Le ministère public requiert qu’il plaise au tribunal de se déclarer incompétent à juger l’affaire », demande Sidy Souleymane N’diaye.
Des arguments face auxquels, la réplique des avocats de la partie civile ne s’est pas fait attendre. Même si la partie civile reconnaît que la requête vient d’elle, mais celle ne l’empêche de s’opposer à l’exception soulevée par le parquet qui selon elle, profite de simples affirmations pour sortir l’incompétence du tribunal dans ce dossier pour lequel il est saisi. C’est pourquoi vue l’absence de lettre d’habilitation des prévenus au dossier, la partie civile demande au juge Alphonse Charles Wriht de rejeter l’exception soulevée. Ce qui fût fait dans le délibéré sur siège.
« Est-ce que les prévenus ont l’habilitation du procureur de république? Cette habilitation n’est pas au dossier qui peut permettre aux mis en cause de se prévaloir et ne pas être jugés par cette juridiction. Le parquet se contente de simples affirmations », a indiqué maître Salifou Beavogui, un des avocats demandeurs, qui sollicite au tribunal de décerner un mandat d’arrêt contre les mis en cause.
Il faut rappeler que cette citation directe qui est née le 09 mars dernier a après la fixation de la consignation, été renvoyée pour le 02 avril 2020 pour les débats entre les différentes parties au procès. Chose qui a coïncidé à la suspension des audiences dans tous les tribunaux du pays pour des fins de respect des mesures de l’état d’urgence sanitaire. Et durant toutes les audiences publiques, les mis en cause ont brillé par leur absence. Ce qui est également le cas pour ce jeudi. L’affaire est donc de faction renvoyée à la huitaine pour l’ouverture des débats.
Bah Mohamed pour maguineeinfos.com