Ils étaient une centaine de victimes, parents des victimes et défenseurs des droits de l’homme à se réunir ce lundi, 28 septembre 2020 pour se souvenir des événements douloureux du 28 septembre 2009. Rouges de colère, ils dénoncent le retard dans la tenue d’un procès pour identifier les coupables de ce désastre.
Il y a de cela 11 ans jour pour jour, environs 157 personnes ont été massacrées, des femmes violées et violentées, ainsi que des portés disparus au stade de Conakry le 28 septembre 2009. Depuis lors, victimes et parents des victimes démarchent pour que justice soit rendue, mais en vain.
« Nous tenons à rendre hommage à toutes les victimes qui ont perdu la vie. L’assistance a évolué, les discours ont évolué, mais il y a une chose qui n’a pas encore changé. Ce sont les promesses. Nous voilà aujourd’hui au 11ème anniversaire de ce massacre et à chaque année depuis trois ans, nous espérons voir ce procès ouvert. Alors des inquiétudes, nous en avons pour la tenue du procès. Vue le contexte politique actuel, nous nous inquiétons des conséquences liées au risque de crises politiques qui pourraient affecter l’ouverture d’un procès », s’inquiète Asmaou Diallo, présidente de l’AVIPA .
Par ailleurs, ces oorganisations de défense des droits de l’Homme parlent d’un manque de volonté politique pour que ce procès voit jour, afin de dénicher les auteurs et commanditaires de ce bain de sang. Ce qui pourrait permettre aux victimes de connaitre leurs bourreaux.
« Finalement, on se rend compte qu’on est dans le dilatoire et nous n’hésiterons pas à parler d’un manque de volonté politique.
Si on arrive pas à obtenir un procès en bonne et due forme, il faudrait que la justice internationale s’implique plus fortement pour qu’enfin, ces victimes qui sont en train de mourir une à une, puissent être rétablies dans leurs droits », a indiqué Elhadj Mallal Diallo, vice-président de l’organisation guinéenne de défense des droits de l’Homme (OGDH).
Il faut rappeler qu’aujourd’hui, les instructions dans ce dossier sont bouclées, le lieu devant abriter le procès est indiqué et le budget pour son organisation est proposé, mais la date reste encore introuvable. Ce qui frustre davantage les parents des victimes qui trépignent d’impatience d’obtenir réparation de préjudice.
Bah Mohamed pour maguineeinfos.com