Le 14 octobre 2019, le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), lançait des manifestations (Résistance citoyenne active et marchés pacifiques) sur l’ensemble du territoire national. Et ce, après plusieurs mois de mobilisation, de communication, d’avertissements et de mise en garde de M. Alpha Contre face à une certaine velléité de changement de la constitution de Mai 2010, pouvant ainsi de facto lui ouvrir une brèche sur un éventuel troisième mandat de plus et de trop.
Rappelons le contexte d’alors, qui était, l’interdiction formelle de toute manifestation, pour des raisons absolument politiques et avec pour ferme volonté de réduire au silence toute voix dissidente.
La journée du Mercredi 14 octobre 2019, a certe été, je ne dirais pas décisive, mais importante. En ce sens qu’elle a permis une levée rapide de la dite interdiction, elle a aussi permis de réévaluer et d’équilibrer les rapports de forces cependant, entre d’une part un pouvoir peu respectueux de l’Etat de droit, avec une administration inféodée et une justice sous-ordre, chose qui est d’ailleurs d’actualité. Et d’autres part une opposition qui était à bout de souffle, avec des leader confinés et des militants maté à l’occasion de chaque appel à manifestation, s’ajoutant à une société civile fracturée par le jeu du diviser pour régner de la part du pouvoir et dès lors, incapable de mener à bien des revendications sociales. Mais le vieux politique (animal politique) n’a pas vu venir l’union entre ces deux (2), qui donnerait un cocktail Molotov à l’avenir et l’empêcherait désormais de dormir tranquillement.
Depuis, le FNDC, malgré les arrestations arbitraires à l’encontre de ses membres et une forte répression, n’a cessé de mobiliser de plus en plus de guinéens pour l’atteinte de son objectif (empêcher un troisième mandat, organisation d’une élection présidentielle régulière).
La journée du 14, a également eu un bilan (des dégâts matériels, des blessés par balles, des cas de morts…) et depuis, jusqu’au récentes manifestations, ce bilan n’a cessé de croître.
Le temps a finalement donné raison au FNDC, qui s’est réveillé tôt, a vite compris ce à quoi la démarche de l’ex opposant historique allait nous mener. Il a réussi à mettre en mal le tissu social en organisant des élections extrêmement controversées, avec un bilan macabre et d’énormes dégâts matériels. On s’en sort avec une assemblée nationale monocolore et montée de toutes pièces et d’une constitution falsifiée.
En septembre dernier, il dépose finalement sa candidature à sa propre succession (le comble).
Question: Après 1 an de lutte le FNDC a t-il échoué ?
Reponse – Analyse : Sommes nous dans un État de droit ? Ou encore, est-ce que l’actuel locataire du palais est respectueux des lois de la République? Est ce qu’il est soucieux de l’avenir du pays ? Est il réellement démocrate comme il l’a longtemps clamé ? Avons Avons-nous des institutions républicaines ? A la lumière de tout ce qui précède, il faut dire non.
Le FNDC, rien qu’à travers le marrée déferlante aurait fait reculer un président soucieux du bien-être et inquiet de l’avenir de son peuple.
L’exemple du Mali, tout près de la Guinée avec le M5 qui n’a pourtant pas mieux fait que le front, mais a réussi à faire partir l’ancien président, qui, était alors dans un mandat légal en cours.
Le FNDC n’est pas un groupe armé, donc ne dispose que de moyens légaux pour se faire entendre.
Le front a réussi, parceque grâce à lui, les projecteurs sont désormais sur le pays, sans oublier l’isolement du vieux locataire du palais et des prises de position à l’international face à son entêtement.
Le lutte continua.
L’avenir nous en dira long.
Que Dieu protège la GUINÉE et les guinéens.
Fodé Oulare, Activiste Politique
Un citoyen engagé.