Depuis maintenant une semaine, on assiste à l’interpellation et l’arrestation des opposants au troisième mandat et à la réélection d’Alpha Condé. Des opposants parmi lesquels, figure le chargé des stratégies et planification du FNDC qui dit à qui veut l’entendre qu’il ne s’y rendra jamais tant que les mandats d’arrêt émis contre Fabou et Simankan restent inexécutés par le parquet qui le poursuit.
Sekou Koundouno reste introuvable tandis que ses co-interpellés croupissent en prison pour des chefs de fabrication, acquisition, stockage, détention et usage d’armes légères et de guerre, détention de munition, menaces et association de malfaiteurs. Il refuse de s’y rendre pour la simple raison, que la justice refuserait d’exécuter les mandats d’arrêt émis contre Fabou Camara ( directeur central de la police judiciaire) et Mohamed Lamine Simankan de la brigade de répression et d’intervention (BRI). Une raison appuyée par les cadres du Front National pour la Défense de la Constitution et soutenue par les avocats du mouvement. C’est le cas de Me Pépé Antoine Lamah qui pense que son client a raison de refuser de se rendre à la DCPJ.
« Sekou Koundouno et Ibrahima Diallo ont mis en mouvement, laction publique en intentant une procédure contre Fabou et Simankan. La procédure a commencé par la fixation de la caution et ils se sont acquittés de façon régulière. Les mis en cause ont refusé de comparaître. Le tribunal a tiré toutes les conséquences de Droit en faisant une saine application de la loi, à travers le mandat qu’il a émis à leur égard. Ces mandats n’ont pas été exécutés et, quelques mois après, ce sont les personnes contre lesquelles, les mandats ont été émis et n’ont pas été exécutés, qui sont chargés de piloter une enquête de police. Vous pensez que ces personnes seront gentilles avec monsieur Koundouno ? Vous pensez qu’elles vont mener une enquête sérieuse et impartiale? Non et Koundouno a toutes ses raisons de ne pas se rendre et c’est pourquoi, moi j’adhère à sa logique », a déclaré l’avocat qui parle de la justice, pour deux catégories de personnes en République de Guinée. Il s’agit selon lui, de la justice pour des faibles et celle des forts.
« On a l’impression dans ce pays, qu’il y’a deux groupes de citoyens. Certains sont au dessus de la loi et d’autres sont soumis à la loi. Ce qui est vraiment inadmissible », a indiqué Me Pépé Antoine Lamah au micro de maguineeinfos.com.
Il faut rappeler que ces avocats du FNDC comptent dans un bref délai, saisir la Cour de justice de la CEDEAO pour contraindre l’État guinéen à exécuter les mandats d’arrêt émis contre Fabou et Simankan. Une procédure qui abritera également quelques avocats français qui croient au combat mené par les opposants au troisième mandat d’Alpha Condé.
Bah Mohamed pour maguineeinfos.com